La polémique ne cesse de s’enfler au sujet d’une supposée négociation par Yayi pour son immunité à la rencontre d’Abidjan le lundi 18 avril 2016. Pourtant, c’est ce même ancien président de la République qui s’est prêt à assumer les dix ans de gestion du pays.
«Que les gouvernants soient jugés de par leurs actes. Je l’ai demandé et je suis prêt à tout moment. Lorsque, Eh bien mon immunité présidentielle aura été levée je suis prêt à répondre à tout. Les actes que j’ai posés je n’ai pas du tout regretté «. Ces propos sont de Boni Yayi. Il les a tenus avec un ton grave, devant de centaines de Béninois, dans la salle du peuple de la présidence de la République. Tous ces éléments donnent une certaine solennité à ce que l’ancien Chef de l’Etat a dit. Normalement donc, Yayi ne devrait rien craindre. Mais c’est là tout le paradoxe d’un des points qui auraient été débattus à la rencontre dite de réconciliation d’Abidjan.
Yayi, selon certaines indiscrétions, aurait négocié son immunité. Pourquoi donc s’il ne se reproche rien ! C’est effectivement ce point était sur la table des négociations à Abidjan, il faut aller comprendre que l’homme n’a pas le cœur net par rapport à la gestion du pays de 2006 à 2016. A la sortie de la rencontre de lundi, on a vu un Boni Yayi dans ses petits souliers. Visiblement, il a dû se rabaisser devant son successeur, celui-là même qu’il a envoyé en exil, qu’il a combattu lors de la campagne pour la présidentielle de 2016. A cette vue, quelque chose s’est bien passé devant les présidents Faure Gnassingbé et Alassane Dramane Ouattara. Yayi a été certainement demandeur de quelque chose.
Athanase Dèwanou