Suite à notre article paru dans le N°0430 du mardi 19 avril 2016 et intitulé : « Après le Togo, la France et la Côte d’Ivoire : A quand Talon chez Buhari ? », nous avons reçu, de sources proches du Chef de l’Etat, des détails sur les raisons pour lesquelles Patrice Talon n’a pas encore rendu visite au président nigérian Muhammadu Buhari. En effet, si les deux Chefs d’Etat ne se sont pas encore rencontrés jusqu’à ce jour, c’est un problème de Calendrier. Le président Patrice Talon devrait se rendre au Nigeria le même jour où il est allé au Togo, c’est-à-dire le lundi 28 mars 2016. Mais cette rencontre a été reportée de justesse pour raison d’incompatibilité de calendrier. Le Chef de l’Etat nigérian avait demandé à son homologue béninois de reporter de 24h, soit au mardi 29 mars 2016, sa visite. Or, Patrice Talon devrait s’envoler ce lundi 28 mars 2016 pour Paris afin de rencontrer le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara dans sa résidence française à Mougins. Les mêmes sources indiquent que cette rencontre se tiendra au plus tard en fin de semaine. Le président Patrice Talon dont le retour de Paris est annoncé pour hier nuit ou ce jour, pourrait continuer directement sur Abuja.
La rencontre Talon-Buhari pourrait donc se tenir dans les prochaines heures et ce ne serait que bénéfique pour le Bénin qui partage avec le grand voisin de l’Est des liens séculaires d’amitié et de commerce. Le Nigeria, c’est quand même la première puissance économique de la sous-région avec un marché de près de 200 millions de personnes. Il constitue de ce fait une priorité pour Patrice Talon dont le pays (le Bénin) partage avec le Nigéria 700 km de frontière du nord au sud. L’adage qui dit : « Quand le Nigeria éternue, le Bénin s'enrhume » a encore été vérifié lors de la récente crise du pétrole au Nigeria et le tout nouveau président en était témoin. De même dans le secteur de l’énergie, quelques soient les promesses du président ivoirien, le Bénin aura toujours besoin de l’apport du Nigeria pour juguler la crise énergique dans laquelle le pays est plongé depuis des années. Le Bénin a donc tout à gagner à ce que le nouveau président préserve et développe les rapports de bon voisinage qui ont toujours existé entre les deux pays. Et cela passe forcément par une visite de courtoisie qui sera dans les heures à venir une réalité.
B.H