Sous le régime défunt, les autorités venaient au service à partir de la deuxième moitié de la matinée. Avec l’avènement de la Rupture prônée aussi bien par le président Patrice Talon que par ses ministres, plusieurs membres du gouvernement affichent leur présence au même moment que l’apparition des premiers rayons du soleil.
Plusieurs ministres sont désormais au bureau avant 7 heures. Les collaborateurs n’ont plus de raison à être au service en retard. Le poisson pourrit par la tête dit-on. De la même manière, s’accorde-t-on à dire, le bon exemple doit venir d’en haut. Le top est désormais donné. Au ministère de la santé, Alassane Séidou vient au service avant 7 heures. Au ministère de l’intérieur, Sacca Lafia encadré par son dispositif sécuritaire, fait son entrée au bureau à 6 heures 30 mn, sans hurlement. Et cela se comprend. A cette heure de la journée, la circulation est encore fluide à Cotonou. Au ministère d’Etat chargé du plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané fait son apparition, très tôt comme ses autres collègues. Il quitte très tard le soir après avoir donné le meilleur de lui-même pour la République. Pascal Irénée Koupaki, ministre d’Etat et Secrétaire général de la présidence de la République, connu pour sa ponctualité légendaire, est à son lieu de travail à 7 heures. Suivant la masse du travail à abattre, il lui arrive de se pointer à la présidence bien avant cette heure. De façon générale, les renseignements généraux révèlent que l’ensemble des ministres font acte de présence au service avant 8 heures. Cette attitude des premières autorités du pays, donne le signal fort d’un nouveau départ qui marque une rupture totale d’avec les pratiques d’avant. En effet, plusieurs autorités se donnaient trop de temps avant d’aller au service. Cela justifiait en partie l’utilisation généralisée des gyrophares et des sirènes pour s’effrayer du chemin aux premières heures des embouteillages. Cela justifiait aussi leur faible productibilité. Avec le régime de la Rupture, les signaux sont donnés et rien ne sera plus comme avant. Déjà, les usagers des routes de Cotonou, de Calavi, de Ouidah, de Porto-Novo vivent depuis le conseil des ministres du 13 avril 2016, des moments exceptionnels qui les dispensent des bruits assourdissants et intempestifs des véhicules de fonction de ministres, de députés et de directeurs généraux de société. Le régime du président Patrice Talon est en train d’imprimer un nouvel ordre de fonction à l’appareil d’Etat.
Jean-Claude Kouagou