Le premier conseil des ministres du Gouvernement du «Nouveau Départ» a pris un certain nombre de décisions notamment celle relative à l’interdiction de l’usage des postes téléviseurs dans l’administration publique. Cette décision est diversement appréciée dans l’opinion nationale et beaucoup de Béninois se demandent déjà le sort qui sera réservé à ces postes téléviseurs retirés dans les différents services de l’administration publique.
Quel sort pour les postes téléviseurs retirés des services? C’est la question que se posent bon nombre de citoyens au lendemain de la prise de décision interdisant l’utilisation des postes de télévisions dans l’administration publique. En effet, selon le gouvernement, ces postes téléviseurs seraient des moyens de distraction dans les bureaux de l’administration publique béninoise et participeraient ainsi à la lenteur administration. Ainsi les feuilletons à sensation, des matchs de football ou leurs résumés, les débats télévisés ou autres émissions sur les chaînes de télévision ne pourront plus être des moyens de distraction dans les bureaux de l’administration publique béninoise. Une décision qui cadre parfaitement avec les principes de la rupture qui entend désormais rompre définitivement avec les anciennes pratiques qui retardent le bon fonctionnement de l’administration publique. Mais si les raisons de cette décision sont connues, il n’en demeure pas moins de situer les citoyens sur le sort réservé à ces postes téléviseurs achetés avec l’argent du contribuable béninois. Le Gouvernement procèdera-t-il à la vente aux enchères de ces équipements ? Ou seront-ils distribués aux populations les plus vulnérables? Pour le moment, rien n’est encore dit à propos et le peuple béninois veut être fixé sur la destination finale de ces biens. Et le Gouvernement ferait bien d’éviter toute mauvaise interprétation du peuple sur le sort qui sera réservé à ces équipements. Il convient de préciser qu’une bonne partie des fonds décaissés pour l’achat de ces postes serait récupérée si le Gouvernement optait pour la première option, celle relative à la vente aux enchères des équipements. Il est aussi important de souligner que cette décision même si elle est louable ne règle pas définitivement pas l’épineuse question de la lenteur administrative surtout avec l’avènement des Androïdes et des nouvelles technologies qui offrent aujourd’hui la possibilité de regarder la télévision sur les ordinateurs. Donc, le problème se poserait toujours et il revient à chaque agent de l’administration de faire preuve de patriotisme dans l’accomplissement de sa mission républicaine.
Benn MICHODIGNI