Le ministre de l’Economie numérique et de la Communication (Menc), Rafiatou Monrou était, lundi 25 avril, dans les structures sous tutelle de son département. La visite s’inscrit dans le cadre de la prise de contact avec les travailleurs desdites structures.
Pour sa première visite officielle, le ministre de l’Economie numérique et de la Communication a entamé sa tournée de prise de contacts avec les structures sous tutelle par la descente à son ancienne maison professionnelle. C’est donc Bénin Télécoms infrastructures SA (Bti), qui a eu le privilège d’accueillir Rafiatou Monrou dans le cadre de cette sortie. Dans une ambiance empreinte de chaleur et de convivialité, l’honneur est échu au directeur général de la structure, Djalil Assouma, de présenter le tableau des performances réalisées ces dernières années, et de formuler quelques doléances à l’endroit de l’autorité.
Au nombre des performances enregistrées, il a souligné la rationalisation des ressources de Bénin Télcoms SA, l’accroissement de sa performance par la mise en place d’un organigramme orienté clients et l’inscription de la société dans la démarche qualité. Ce qui lui a valu la certification Iso 9001 version 2008 en juin 2015. Il a également mis l’accent sur le projet de déploiement d’un réseau 4G/LTE fixe au profit de Bénin Télécoms SA dans le cadre du réaménagement des fréquences dans la bande des 1800 Mhz. L’autre projet qui fait également la fierté des travailleurs est relatif au développement des infrastructures des télécommunications et des Tics en vue de l’interconnexion en fibre optique au profit des 77 communes du pays.
Profitant de la visite du ministre, il a énuméré quelques difficultés auxquelles la structure est confrontée. Elles ont pour noms, entre autres, les dettes fiscales et sociales, l’absence de personnel qualifié dans certains domaines d’activités de l’organisation et les coupures fréquentes de la fibre optique occasionnant de la part des opérateurs des dégrèvements défavorables à Bti Sa.
Les travailleurs estiment que le nouveau ministre doit tenir compte de deux actions prioritaires afin de remettre Bti Sa sur orbite. Il s’agit, développe le directeur général de la structure, «du positionnement de Bti comme principal opérateur d’infrastructures au Bénin et du développement d’un partenariat public-privé efficace afin de permettre à l’entreprise de faire efficacement face à la concurrence et à la croissance du secteur».
Le représentant de l’intersyndical, Achille Guidja, est également porteur des mêmes préoccupations, des mêmes suggestions et des mêmes visions en vue de l’ascension de Bti SA.
Une entreprise capable de porter la croissance
Visiblement comblée par l’accueil à elle réservé, Rafiatou Monrou s’est réjouie de la détermination des travailleurs à œuvrer pour la croissance et le développement de l’entreprise. Pour elle, c’est une entreprise qui regorge de talents capables de porter la croissance et le développement. «Bénin Télécoms Sa doit trouver les moyens de se relever. Je suis venue vous dire que nous devons collaborer pour notre victoire commune. J’ai fait mes preuves à vos côtés pendant plusieurs années et je ne doute point de vos capacités pour des résultats encourageants », a-t-elle dévoilé à l’ensemble du personnel.
Avant de prendre congé de ses anciens collaborateurs, le Menc a rendu une visite guidée de la structure, où elle s’est rendue au Centre de transit international (Cti), pour en savoir davantage sur le fonctionnement de la maison.
Poursuivant sa randonnée de prise de contact, elle a ensuite visité le site d’atterrissement du second câble sous-marin, Sat 3. C’est une structure qui s’occupe des télécommunications. Ledit câble est destiné en réalité à servir la redondance au Sat3 en vue de garantir un accès sécurisé à la capacité internet internationale. Ici comme à Bti Sa, l’exercice n’a pas varié. L’autorité et sa suite ont été accueillies par le chef centre, Alfred Nobimè. La visite guidée des lieux a permis à la délégation de s’imprégner du fonctionnement du point d’atterrissement du câble, des salles des équipements et d’exploitation technique. Les difficultés évoquées par le chef centre concerne le manque d’effectif. Pour l’efficacité d’une station de ce genre, il faut un personnel capable d’assurer la performance 24h/24». Ce qui n’est pas encore le cas et l’autorité ministérielle a promis d’y remédier au plus tôt ?
Maryse ASSOGBADJO