Le directeur des examens et concours par intérim du ministère des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle, Kakpo Mahougnon a enfin eu accès, lundi 25 avril, à son bureau. Cette installation a été possible grâce à une ordonnance rendue lundi 25 avril par le Tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo, autorisant l’ouverture forcée des portes du bureau de la directrice sortante, Cathérine Sarrè Mègninou.
La récréation est terminée depuis lundi 25 avril à la direction des examens et concours (Dec) du ministère des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle. Kakpo Mahougnon, nommé directeur par intérim de cette structure, est entré dans la plénitude de ses fonctions. Il a accédé à son bureau jusque-là impossible depuis samedi dernier où il prenait officiellement service. Lequel bureau est bloqué par la directrice sortante, Cathérine Sarrè Mègninou qui a emporté les clés, réclamant le décret qui nomme son successeur avant de lui passer service. Un argument dont elle argue depuis le 13 avril dernier que l’arrêté qui la relève de ses fonctions a été pris. Le ministère a pris ses responsabilités, lundi 25 avril, pour mettre fin à sa résistance à ne pas passer service à son successeur. Il a sollicité les services de la justice afin que Kakpo Mahougnon soit installé dans son fauteuil pour que force reste à l’autorité de l’arrêté ministériel. Ce qui a été fait. Une ordonnance d’ouverture forcée des portes du bureau a été prise par le juge du tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo à la requête du ministre chargé de l’Enseignement secondaire. Cette ordonnance a été exécutée par l’huissier de justice, Me Janvier Rigobert Dossou-Togbé représenté sur les lieux par son clerc, Albert Agueh. Il sonnait 12h24 mn quand le collaborateur de l’huissier est arrivé dans les locaux de la Dec. Il est venu à bord du véhicule du Dec entrant. L’ordonnance du tribunal de première instance de première classe en main, il demande aux deux menuisiers sollicités pour la circonstance de se mettre à la tâche. Mais il sera stoppé dans son élan par les gendarmes en faction à la Dec. Ceux-ci lui ont dit avoir reçu instruction de ne laisser personne entrer dans le bureau. Albert Agueh marque un arrêt et demande aux gendarmes d’appeler leurs responsables hiérarchiques car c’est une ordonnance judiciaire qu’il est venue exécuter. Et par conséquent, personne ne peut l’empêcher car elle s’impose à tous. Les gendarmes informent par téléphone leurs supérieurs hiérarchiques immédiats qui n’ont pas tardé aussi à venir sur les lieux. Mais ceux-ci ont souhaité aussi informer leurs supérieurs hiérarchiques avant d’autoriser le clerc à faire son opération.
Défoncer les portes
Les éléments de la gendarmerie seront ensuite instruits par leurs supérieurs hiérarchiques de laisser le collaborateur de l’huissier agir. Ils devraient se comporter en simples observateurs au cours de l’opération. Le clerc Albert Agueh ordonne aux menuisiers de poursuivre leur travail pour défoncer les portes des locaux donnant accès au bureau de la Dec sortante situé à l’étage.
Au total, quatre portes ont été défoncées. Deux ont été ouvertes facilement à savoir la porte de la salle d’attente et celle de son vaguemestre se situant avant son bureau. C’est l’ouverture du bureau même de la Dec sortante qui a fait baver les menuisiers. Il y a eu une première porte en bois et ensuite une seconde en métallique qui donne directement accès au bureau. Les menuisiers ont eu de la peine à défoncer la porte métallique. Ils ont fait usage de plusieurs coups de marteau et de tronçonneuse avant d’y parvenir. Le clerc a autorisé aussi l’ouverture de la chambre noire, le lieu confidentiel où sont tirées les épreuves donc interdit d’accès aux agents. Cette porte qui s’ouvre sur le bureau de la Dec sera aussi brisée mais sans grandes difficultés puisqu'elle est faite en bois. Mais la presse qui suivait l’opération, a été congédiée à l’étape de l’ouverture du bureau de la Dec sortante. Elle n’a plus été autorisée à suivre le reste de l’opération en raison de la sensibilité des locaux. Toutes les portes défoncées, le collaborateur entame la seconde étape de sa mission, celle de procéder à l’inventaire de tout ce qui a été trouvé dans le bureau. Cette opération a pris près de deux heures de temps au collaborateur de l’huissier. Elle sera sanctionnée par un procès-verbal signé par les autorités concernées, à savoir le directeur entrant, les responsables de l’Inspection générale du ministère (Igm), la directrice de l’Enseignement secondaire et des responsables syndicaux du secteur de l’enseignement secondaire en l’occurrence Aubin Adoukonou, Thiérry Dovonou et Marcel Ahouansè. Ils ont tous salué l’opération d’ouverture forcée des portes de la Dec sortante pour faire restaurer l’autorité de l’Etat au niveau de cette structure incontournable pour l’organisation des examens et concours au niveau de l’enseignement secondaire. ?
Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau