Elle a été une nouvelle fois impitoyable. Rasant tout sur son passage, la mer a encore frappé à Cotonou. En effet, depuis le dimanche dernier, certains riverains de l’Océan Atlantique du populeux quartier Akpakpa-Dodomè dans le 4e arrondissement de Cotonou sont encore sous le choc. Alors que depuis plusieurs années ils subissent les détriments de l’érosion côtière, la mer vient une fois encore de sortir de son lit. Aux environs de 17h, dans l’après-midi du dimanche 24 avril 2016, une vague d’une violence inouïe a envahi la plage et emporté tout sur son passage. Aux abords de la plage, le spectacle est affligeant. Tout est sens dessus-dessous. Le sol est parsemé de feuilles de tôles, de bagages et autres ustensiles. La crainte est encore dans les yeux. Beaucoup n’arrivent toujours pas à accepter que la mer vienne une fois de plus dicter sa loi aux humains. La plupart des habitants n’arrivent pas à accepter un phénomène cyclique d’une telle ampleur sans pareille et qui n’épargne rien sur son chemin. Ils redoutent un second et un troisième passage pendant les heures qui suivent. Pour le moment, la tristesse est contenue, parce qu’il n’a pas eu de perte en vie humaine. Seule une clôture s’est effondrée sur un enfant qui est sous les soins intensifs à l’hôpital. Pour le moment la vie est suspendue aux abords de la mer. D’ailleurs un bar avec podium installé pas un artiste-musicien a été complètement détruit. Quelques spectateurs surpris par l’ampleur des dégâts viennent constater de visu les dommages causés. Selon certains spécialistes des questions météorologiques, le changement climatique observé partout ailleurs en est la véritable cause. Pourvu que les nouvelles autorités prennent rapidement le taureau par les cornes pour sauver ces populations qui dorment désormais la peur dans le ventre.
Bachirou Assouma