Le président français, François Hollande, révèle ses profonds sentiments sur le processus électoral béninois. Il en est simplement séduit. Tant le Bénin et la France avaient des intérêts divergents à travers un des candidats appartenant à la fois aux deux pays.
François Hollande tombe sous le charme de la démocratie béninoise. Agréablement surpris par l’issue du processus électoral qui a abouti au plébiscite de Patrice Talon, le président François Hollande loue l’ingéniosité du peuple béninois. « Le Bénin a fait une nouvelle fois preuve de son esprit de pluralisme et aussi de responsabilité. Parce que le Bénin a su lors de cette élection respecter toutes les sensibilités et en même temps se rassembler aux lendemains du résultat autour du Président Talon », déclare Hollande à son hôte qu’il recevait le mardi 26 avril 2016 à l’Elysée. La surprise et l’étonnement de ce scrutin résultent non seulement de l’élection d’un citoyen qui était en exil à Paris, mais sa réussite face à des candidats de la trempe du Franco-béninois, Lionel Zinsou, qui avait le meilleur soutien politique. En prime, Hollande fait savoir que le « Bénin peut apporter à la France. » Par ailleurs, le Chef de l’Exécutif français reconnaît au Bénin, sa « grande culture ». « Il y a beaucoup de cadres qui d’ailleurs, sont en France et qui rendent d’énormes services à l’économie française et qui peuvent rendre des services au Bénin », souligne-t-il. L’actuel locataire de l’Elysée pense que les deux pays doivent aussi « faire en sorte d’avoir des expertises qui donnent des partenariats qui puissent être bénéfiques pour les deux pays. » L’admiration de François Hollande en direction du Bénin s’est aussi traduite par les phrases suivantes : « Une fois encore, je veux saluer ce que la démocratie est capable de faire dans tous les pays, c’est-à-dire de procéder à des scrutins libres en Afrique dans des conditions de transparence. Et lorsque c’est le cas, c’est toujours un succès pour les peuples et bien sûr pour les présidents qui les représentent. » Une leçon de vie qui requiert du pays des ancêtres les Gaulois de la réserve dans l’implication du processus électoral béninois.
Jean-Claude Kouagou