Une réunion relative au passage des Peulhs transhumants dans la commune de Zè a eu lieu dans la matinee d’hier mercredi 27 Avril 2016 à la résidence du Préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral. Elle vise non seulement à donner une suite immédiate à la 4ème Conférence Annuelle Décentralisée (CAD) tenue la semaine écoulée, mais aussi pour élaborer et adopter des stratégies idoines afin de mettre fin à ce phénomène.
Par : Chafick FAGBEMI
La commune de Zè a toujours connu la transhumance, aussi bien celle des nationaux que celle des étrangers. Mais le dernier passage des Peulhs transhumants transfonraliers, venus du Nigéria, a été désastreux pour les populations de Zè. Les populations de Sèdjè-Dénou, de Houègoudo et de Djigbé ont été les plus touchées par le dernier passage de ces nomades et leurs bétails. Des hectares de cultures vivrières ont été détruits et des cas de viols et d’agressions sont enregistrés dans le rang des populations. Autant d’actes qui ont engendré la psychose dans les esprits et la flambée du prix du gari qui est passé du simple au double voire au triple (de 100F à 200F voire 300F) dans ladite commune. Au cours de cette réunion, le Préfet Epiphane Quenum, et les autres acteurs impliqués (le maire de Zè, la DG/CARDER, le RDR de Zè, le représentant des victimes, le Chef de brigade de Zè, le Directeur départemental de la police nationale), ont échangé sur les approches de solutions susceptibles de résorber la crise. Comme solutions provisoires, les participants à cette rencontre ont retenu entre autres : d’impliquer le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, de multiplier les patrouilles des gendarmes avant l’entrée des transhumants sur le territoire national et dans la commune, de faire respecter les couloirs et les textes de la transhumance, d’apporter un appui conséquent aux victimes. Chaque acteur en ce qui le concerne est instruit pour jouer sa partition afin que les décisions prises lors de cette rencontre soient scrupuleusement respectées.
Après cette réunion, le Préfet a conduit une autre rencontre relative au stationnement anarchique des camions gros porteurs sur le tronçon Akassato – Glo-Djigbé. À ce niveau des décisions ont encore été prises pour que les conducteurs soient sensibilisés, que le reprofilage de la piste latéritique soit réalisé à moyen terme afin que, sous 15 jours, la voie soit dégagée pour la sécurité des populations et celle des usagers de la route.