Encore 72 heures et le délai accordé au Comité de normalisation arrivera à expiration, sans qu’il n’ait réussi à faire organiser le Congrès électif du nouveau Comité exécutif de la Fédération béninoise de football ? Prenant acte du blocage qui a conduit à cette situation, la Fifa a donc fini par réagir. A travers sa correspondance en date du mercredi 27 avril et signée de son secrétaire général par intérim, Markus Kattner, elle a non seulement renouvelé sa confiance au président Rafiou Paraïso et son équipe, mais fixé l’élection pour mercredi 4 mai prochain impérativement.
Avant l’expiration du délai du samedi 30 avril qu’elle lui avait accordé, la Fifa s’est vu dans l’obligation de reconduire sine die le Comité de normalisation du football béninois (Conor). Estimant qu’ils sont sur le bon chemin, l’instance faîtière du football mondial a renouvelé sa confiance à Me Rafiou Paraïso et aux membres de son équipe. La Fifa a également fixé la date du Congrès électif, impérativement au mercredi 4 mai prochain.
En effet, instruit par la Fifa pour procéder à l’élection et à l’installation d’un nouveau bureau du Comité exécutif de la FBF, au plus grand tard le 30 avril, le Conor s’est retrouvé face à une situation de blocage. Depuis quelques jours, tous les regards étaient tournés vers le siège de l’instance à Zurich en Suisse. Finalement, elle a réagi dans la journée du mercredi 27 avril (Voir fac similé de la correspondance de la Fifa adressée au président du Conor).
Il ressort de cette correspondance que le mandat du Conor est prorogé tacitement jusqu’au 4 mai et en cas de non tenu du Congrès, jusqu’à l’élection d’un nouveau Comité exécutif à la tête de la FBF. On retient aussi que l’instance présidée par Me Rafiou Paraïso reste le seul interlocuteur de la Fifa au Bénin et que le processus électoral conduit par ce dernier est validé et ne saurait être modifié.
Aussi reconnait-elle que le Conor a bien conduit les autres activités devant sceller la réconciliation entre les différents acteurs de la famille du football béninois. Il s’agit des rencontres avec les acteurs, des activités footballistiques à savoir la double confrontation des Ecureuils face au Soudan du Sud dans le cadre des éliminatoires de la Can Gabon 2017, l’engagement des équipes de catégories d’âge dans les compétitions continentales, ainsi que l’organisation depuis le 2 mars dernier, des championnats nationaux de transition, Ligue 1, Ligue 2, Ligue 3 et de la division régionale. Elle a donc apprécié favorablement le travail réalisé jusque-là.
Par ailleurs, la Fifa n’a pas validé le Forum sur le football béninois que certains acteurs souhaitaient. Grande sera la surprise de ceux qui pensaient que Rafiou Paraïso et le Conor ont failli à leur mission et s’attendaient à voir la Fifa les démettre de leurs fonctions.
En ce qui concerne la décision du Tribunal de première instance de Porto-Novo, la Fifa a tenu à réaffirmer son indépendance et son principe de non ingérence d’un tiers dans les affaires de ses associations nationales membres. Maintenant, que feront les plaignants qui ont saisi cette instance judiciaire au fin d’empêcher l’organisation du Congrès électif le 4 avril dernier ? Vont-ils retirer leur plainte ou chercher à affronter la Fifa ? Au risque d’amener la Fifa a sanctionner le Bénin à l’occasion de son prochain Congrès prévu dans quelques jours à Mexico, la réaction du gouvernement et surtout du ministre des Sports, Oswald Homéky, est attendue après ces nouvelles orientations données par Zurich ?
Maurille GNASSOUNOU