En juillet prochain, il fera quatre ans que le Bénin a abrité les 18ès championnats d’Afrique d’athlétisme au stade Charles de Gaulle à Porto-Novo. Jusqu’ici, l’Etat béninois par l’intermédiaire du ministère des sports n’a pas fini d’éponger ses dettes vis-à-vis des prestataires de services. Mais maintenant que les choses semblent bouger dans le bon sens, c’est un agent de la Direction des ressources financières et du matériel du ministère des sports qui joue les siens.
L’assistant du régisseur des 18ès championnats d’Afrique d’athlétisme organisés au stade Charles de Gaulle à Porto-Novo en juin-juillet 2012 fait du chantage à la Société Etongnon et Frères Sarl. Dans ce dossier, l’Etat béninois reste devoir à cette société la somme de Six millions sept cent quatre-vingt-seize mille huit cents (6.796.800) francs Cfa représentant le montant des frais d’hébergement et de restauration des délégations étrangères dans le cadre de cette compétition africaine. Un prestataire qui a entendu l’appel d’aide du Chef de l’Etat à l’époque et qui a fait l’effort citoyen en offrant ses services, comme d’autres, en dessous des prix habituels. Il a aussi accepté, à contrecœur sans doute, un abattement de près de 60% sur le reliquat des avances à lui payer. Malgré cet effort, la société Etongnon et Frères Sarl n’a toujours pas été payée. Fatiguée d’attendre, elle a sommé, par exploit d’huissier, le ministère en charge des sports et l’Agent judiciaire du Trésor (Ajt), à lui payer la somme citée plus haut. Et visiblement, le combat de la société Etongnon et Frères Sarl semble porter ses fruits. Puisque finalement, il lui a été notifié que le chèque était prêt. Les cosignataires du chèque lui ont indiqué qu’il se trouve au niveau de l’assistant du régisseur desdits championnats, au niveau de la Direction des ressources financières et du matériel du ministère des sports. C’est alors qu’un représentant de la société Etongnon et Frères Sarl s’est porté vers ce dernier. Seulement, la joie de toucher enfin ce chèque s’est transformée en un grand étonnement et une colère face au comportement et à l’exigence de l’assistant du régisseur. D’abord, l’assistant a tenté de faire croire que le chèque n’était pas prêt. Mais, s’étant finalement rendu compte que l’envoyé de la société en savait plus, l’assistant du régisseur a confirmé détenir ce chèque mais dit qu’il ne peut le remettre sans une contre-partie. Une telle attitude est sans doute contraire à la rupture et au «Nouveau Départ» que prône le nouveau régime sous la houlette du président Patrice Talon. Cela risque d’entacher aussi l’autorité du ministre des sports, Oswald Homéky, qu’on sait très proche du Chef de l’Etat. Alors, laissera-t-il piétiner les principes de la rupture à partir de son ministère !
Junior Fatongninougbo