Le Conseil des ministres de ce jeudi a restauré l’accord cadre qui liait l’Etat et l’Aic. Selon le ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République, Pascal Irénée Koupaki, un décret a été adopté hier pour redonner vie à cet accord suspendu en septembre 2013. Il faut rappeler que cet accord n’était plus mis en œuvre depuis 2012. La campagne cotonnière 2011-2012 avait été fortement perturbée. Il avait été noté une mésentente entre des encadrements sur le terrain, la frustration des contrôleurs de la qualité du coton et une crise de confiance des producteurs vis-à-vis de l’Aic. Certains avaient déploré un manque de transparence dans la gestion de la filière coton. En avril 2012, le régime de Yayi Boni avait abrogé des décrets portant transfert d’approvisionnement des intrants agricoles au privé, suspendu l’accord cadre liant l’Etat à l’Aic. Il avait mis en place un cadre institutionnel exceptionnel pour la gestion du coton. Ce jeudi, la nouvelle équipe au pouvoir a annoncé de nouvelles décisions. A en croire, Pascal Irénée Koupaki, l’environnement exceptionnel dans lequel évoluait la filière coton fait fuir les investisseurs et il était important d’y mettre de l’ordre. «La filière connait toujours des difficultés majeures… Il faut rétablir la confiance entre l’Etat et le privé», a-t-il fait savoir. Mais ce nouveau décret permettra réellement de faire renaître la confiance dans ledit secteur? Doit-on craindre des contestations dans le rang des producteurs? L’ouverture du secteur au privé est-elle la meilleure solution? Les prochains jours situeront l’opinion.
45 jours pour connaître les fraudeurs
Les conditions d’organisation des concours de recrutement d’agents au profit de l’Administration de 2015 jugés frauduleux pourront être élucidées d’ici là. Le Conseil des ministres a pris un décret dans ce cadre. Une Commission de vérification de la régularité desdits concours a été constituée et dispose d’un délai de 30 à 45 jours pour déposer ses conclusions selon le ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence. Les conclusions devront établir les responsabilités et dénicher les éventuels fraudeurs. Le Conseil a aussi adopté un autre projet de décret portant retrait du décret n° 2016-024 du 11 février 2016 portant régime indemnitaire applicable aux Directeurs de cabinet des ministères, aux Secrétaires généraux des ministères et à leurs adjoints.
Les hauts commissariats et plusieurs structures supprimés
Plusieurs décrets ont été abrogés au cours du même Conseil des ministres. Ce sont des décrets portant création et fonctionnement de certaines structures rattachées à la présidence de la République. Il s’agit entre autres du Haut commissariat à la Solidarité nationale, du Haut commissariat à la gouvernance concertée, du Conseil présidentiel de l’investissements (Cpi), du Bureau général de l’auditeur (Bag) et de la Cellule de contrôle de l’exécution des projets de développement. Par ailleurs, tous les chargés de missions des ministres ont été congédiés.
A.S.