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Entretien avec Christian Karembeu, champion du monde en 1998 : «L’avenir du football, c’est d’abord la création des fondations»
Publié le vendredi 29 avril 2016  |  Matin libre




Né le 03 décembre1970 à Lifou en Nouvelle-Calédonie, Christian Lali Kake Karembeu est un footballeur international français. Il a évolué au poste de milieu de terrain défensif ou parfois d'arrière latéral du début des années 1990 au milieu des années 2000. Vainqueur de la Ligue des champions et de la Coupe du monde en 1998, il est issu d'une famille kanake de dix-huit enfants. De passage au Bénin dans le cadre de la 6e édition du Tournoi international du centre de formation de football (Tic2f), Christian Karembeu s’est prêté à nos questions. Lisez-plutôt !!!

Bonjour Christian. Vous savez suivi quelques matches du Tic2f 2016. Quelles sont vos impressions

Merci. Ce sont de très belles affiches que j’ai suivies. En plus de cela, c’est une équipe locale d’Abi Sport qui est permanente dans ce tournoi. L’année dernière, elle a fourni beaucoup d’efforts mais a été éliminée plutôt. Cette année, elle a décroché le titre avec beaucoup de mérite. Ils (joueurs) ont produit du jeu et de belles actions. Dans les buts, ils ont un gardien excellent qui a fait la différence et a permis à son équipe de remporter la finale contre l’équipe nigériane de 36 Lions qui n’a pas aussi démérité. Elle a été difficile à battre. Ça a été une belle affiche de finale.

Un ou deux joueurs qui vous ont impressionné durant le tournoi ?

J’avoue qu’il y en a beaucoup. Lors des demi-finales, j’ai vu des jeunes très promoteurs. Evidemment, il faut encore d’expérience. Ils sont des jeunes et il faut les solliciter pour faire des stages en France pour acquérir une notion professionnelle. Il y a de la potentialité. Le tournoi étant une plateforme régionale, il permettra aux joueurs de l’Afrique de l’Ouest de livrer assez de matches. Monsieur Daouda le fait avec beaucoup d’amour. Il aime le football. Il a cette passion mais il faudrait l’aider, lui apporter notre solidarité, notre soutien. On espère aussi que le tissu local pourrait faire partie de ce tournoi pour donner plus d’envie à la population. On a vu une seule équipe locale. On aurait pu avoir deux en demi-finales ou en finale. On espère que la prochaine fois, on aura plus d’équipes très représentatives du Bénin.

Du football africain et typiquement béninois. L’avenir est-il promoteur ?

L’avenir… (moment de soupire). L’avenir, c’est d’abord créer des fondations. Je crois qu’il faut des structures. Et avant toute chose, il faut solliciter la Fédération béninoise de football (Fbf) qui a elle seule, se doit de faire des projets pour les jeunes et de structurer un championnat de jeunes qui ma foi, n’existe pas au Bénin. Il y a d’abord un travail de base à faire. Par la suite, s’il y a des initiatives privées qui peuvent permettre aux joueurs de se rencontrer en compétition, il faudra les accompagner. Il y a déjà une plateforme, un cadre et j’espère que le gouvernement et la Fédération pourront participer à cet engouement populaire qu’il y a sur ce tournoi.

Pour finir Christian, êtes-vous satisfait du projet de Daouda Mounirou ?

Evidemment que oui. J’ai été agréablement surpris de la tournure de ce tournoi. J’ai été surpris de cette pérennité. Déjà la 6e édition ! On a sur la compétition, d’anciens présidents de clubs français et de joueurs professionnels. Nous aussi, nous avions participé à ces genres de tournois de formation. C’est bien bénéfique non seulement pour le football béninois mais aussi pour le football africain. Je vous remercie.

Propos recueillis par : Abdul Fataï SANNI
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