Le Ministre des transports et des infrastructures Hervé Hèhomey a effectué dans la matinée de ce vendredi, une descente à l’aéroport cardinal Bernadin Gantin de Cotonou, pour l’inspection en compagnie des les experts de l’Agence Nationale de Navigation Civile (ANAC), l’avion présidentiel. Ce fut l‘occasion pour le Ministre de constater les travaux en cours sur la piste d’atterrissage et les conditions d’accueil des usagers dans l’aérogare de cet aéroport.
Par : Willy N. OLA
Le ministre a débuté sa tournée marathon par une séance de travail avec le personnel de l’ANAC. Après cette séance, Hervé Hèhomey et sa délégation se sont rendu avec des experts de l’ANAC sur le tarmac de l’aéroport pour faire une inspection physique du Boeing 727 livré au Bénin, le 5 avril dernier. Selon les explications du Commandant Hervé Alotchénou, chef division Air du cabinet militaire, cet aéronef, livré par une société de Dubaï basée en Afrique du sud, est équipé d’un puissant moteur silencieux et doté d’un dispositif Wendell. A l’en croire, « l’appareil est le fruit d’un troc de l’ancien avion présidentiel (Boeing 727-200) déclaré inapte et la transaction devrait coûter à l’Etat béninois 3.500 millions de dollars », a-t-il précisé. Mais selon Béhanzin Prudencio, Directeur du contrôle et de la sécurité de l’ANAC, les inspecteurs de l’aviation civile n’ont pu avoir accès au certificat de navigabilité de l’appareil, à la plaque d’identification, ni au numéro de série de cet aéronef. Cette inspection de navigabilité de l’aéronef demandée par le gouvernement, précise Béhanzin Prudencio, n’a pu aboutir pour défaut des documents qui devraient renseigner sur l’état technique du nouveau Boeing présidentiel.
Face à cette situation, le ministre en charge des Transports entend passer au peigne fin les éléments contractuels et rendre compte au gouvernement afin que les mesures qui s’imposent soient prises. Il n’exclut pas l’éventualité d’un audit pour vérifier la santé technique de l’appareil.
Au niveau de la piste d’atterrissage, Hervé Hèhomey a constaté un piétinement des travaux de terrassement et revêtement d’une partie de la piste atterrissage. Ici, à moins de trois mois de la fin du délai contractuel, les travaux sont exécutés à 15 %. "Nous allons organiser une séance de travail avec les acteurs pour voir les dispositions de la prestation et prendre les mesures coercitives qui s’imposent", a indiqué Hervé Hèhomey.