Bientôt un mois que le gouvernement de la rupture s’est installé avec pour concept le nouveau départ. Pendant environ vingt-sept jours, les premières décisions de cette équipe constituée font trembler nombre de Béninois. Ce qui semble ne pas plaire à certains qui sont des maîtres dans la complaisance et le favoritisme; des actes qui ont toujours arriéré le pays.
Les plaintes et les murmures deviennent de plus en plus assourdissants et des réactions s’enchainent de part et d’autre dans la République. Des sorties ou des coups de gueule qui émanent en général des fonctionnaires et en particulier des ex sbires de l’ancien Président de la république, Thomas Boni Yayi. Pour nombre de ces derniers, le nouvel environnement que tente de créer le nouveau président élu de la République n’est pas du tout le leur car, comme ils le disent ouvertement, nous étions habitués à un certain nombre de choses et nous le couper tout d'un coup serait un crime. Pour ces fonctionnaires et cadres à divers niveau dans l’administration béninoise, « la rupture ne devrait pas s’apparenter à la remise en cause dans son intégralité des actions et des travaux déjà effectués sous l’ancien régime ».
Comme on pouvait donc le constater, ces « plaignants » peinent à retrouver leur nouveau départ et semblent souffrir dans leurs âmes. A défaut donc de s’adonner à leurs pratiques déshonorantes auxquelles ils avaient tout le temps soumis les administrés ou le peuple béninois en général, ils se démerdent aujourd’hui et se livrent à des pratiques peu orthodoxes pour essayer de déstabiliser l’empire que tente de bâtir le chantre du nouveau départ ou de freiner l’élan de cette équipe de rupture. Aussi, voudraient-ils tout faire pour détourner leur attention sur l’essentiel. Et pour y parvenir, les réseaux sociaux sont mis à contribution avec quelques thuriféraires prêts à les accompagner mordicus dans leur sale besogne. Intoxications, médisances, critiques acerbes loin d’être constructives, des argumentaires orientés pour décourager les acteurs de la rupture, des posts tendancieux et bien d’autres, tout est au rendez-vous sur la toile afin qu’ils parviennent à leur fin.
Dans cette jungle, le président Patrice Talon devrait s’approprier les messages des trois singes : ne rien entendre, ne rien voir, ne rien dire. Ici, il faudrait que le chef de l’Etat passe à l’acte si cet acte devrait effectivement régler ou solutionner les maux dont souffre le pays depuis des années. « En aucune occasion, Patrice Talon ne doit pas se laisser distraire par ces vautours de la République. On les connait et il n’est plus question qu’ils trouvent même de place sous ce soleil du nouveau départ. Leurs manœuvres ne pourront plus prospérer dorénavant dans le pays », a confié Martin Assogba lors d’une interview. « En le faisant, c’est son empreinte qu’il laisse et l’histoire retiendra son nom », a-t-il souhaité.
Josaphat FINOGBE