Bientôt un mois que Patrice Talon a été investi comme nouveau Président de la République du Bénin et il a mis en place son gouvernement. En dehors de ce premier acte, et donc les ministres qu’il a nommés, les évènements qui ont retenu l’attention, ce sont les mesures relatives à la suspension des concours à polémique, les décisions relatives à la suppression de certains décrets pris par le régime défunt, la dissolution de certaines structures budgétivores mises en place par le pouvoir de Boni Yayi, le déplacement du Chef de l’Etat à Abidjan pour une réconciliation avec le Président sortant du Bénin et le voyage de Talon en France pour discuter avec le Président François Hollande. Pour ces premiers actes du gouvernement de la rupture, certains Béninois sont d’accord mais d’autres ne le sont pas. C’est leur droit d’exprimer leur opinion. Mais ce qui paraît surprenant, c’est que certains citoyens sont objectifs dans leur position et leurs analyses alors que d’autres, donnent l’impression d’être aux aguets pour attaquer, tout dramatiser comme pour tenter d’emmener les populations à regretter leur choix. Disons qu’on assiste depuis quelques semaines à de l’acharnement, à une campagne d’intoxication contre Patrice Talon et son gouvernement. Et çà, c’est l’œuvre de certains nostalgiques du régime défunt ou quelques détracteurs qui n’ayant pas fini de digérer leur échec à la dernière présidentielle, ont soif de détruire, de dramatiser ou de diaboliser les actions des nouvelles autorités au pouvoir, pour se venger. Ce qui est aussi surprenant, c’est qu’ils ne passent leur temps qu’à polémiquer autour des déclarations de Talon et leurs allégations ou dénonciations, ne reposent actuellement sur aucune preuve. Comment peut-on les croire et les suivre ? Les populations qu’ils tentent actuellement de manipuler par des mensonges ou des contre-vérités, sont-elles si bêtes ou naïves pour se faire prendre à leur piège ? Le peuple a acquis une maturité et en a donné la preuve à travers la lourde sanction qu’il a infligée lors de la dernière présidentielle, à ceux qui ont abusé de sa confiance et ont détourné ou gaspillé les ressources du pays mais qui veulent le tromper pour revenir aux affaires. Il n’est pas encore tard d’apprécier ou de juger les autorités de la rupture et leurs actions. Mais seulement un mois après, les faits sont entrain de donner raison à ceux qui pensent que les adversaires de Talon sont pressés de le voir commettre des erreurs ou des fautes ou de le voir échouer. La seule arme dont ils disposent actuellement, c’est l’intoxication. Pour le bien, la paix et le progrès de la République, le peuple qui n’est ni sourd, ni aveugle, saura ramener à l’ordre et à la raison, et si possible mettre hors d’état de nuire, ces nostalgiques du pouvoir défunt, aigris et assoiffés de vengeance.
Euloge R. GANDAHO