Le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Rafiatou Monrou a adressé lundi 2 mai, un message à l’endroit des acteurs de la presse béninoise. Le message qui s’inscrit dans le cadre de la Journée internationale de la liberté de la presse célébrée chaque 3 mai, a été délivré dans son cabinet à Cotonou.
«Accès à l’information et aux libertés fondamentales : c’est votre droit ». C’est le thème retenu par l’Unesco pour l’édition 2016 de la célébration de la Journée internationale de la liberté de presse. Au Bénin, la corporation des journalistes se révèle un acteur non négligeable de l’enracinement de l’Etat de droit et de la démocratie. Dans un contexte récent où l’élection présidentielle s’est passée sans atteintes à la liberté de presse, sans arrestations arbitraires ni violences sur les médias, le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Rafiatou Monrou félicite la presse béninoise en ce sens qu’elle est consciente de son devoir : «celui d’informer quoique cela coûte ». Et pour cause, poursuit-elle, la presse doit «veiller à ce que les populations aient l’information ; c’est leur droit ».
L’objectif que doivent surtout viser les professionnels des médias est, selon Rafiatou Monrou, de «relever les défis du professionnalisme et du respect de la déontologie afin de ne pas s’offrir en proie facile aux prédateurs de la liberté et de la sécurité ». A ce sujet, un accent particulier est mis sur la loi 2015-07 portant Code de l’information et de la communication en République du Bénin qui clarifie plusieurs aspects relatifs au fonctionnement des médias, leurs rôles et la gestion efficace de leurs relations avec le public.
Selon Rafiatou Monrou, cette loi protège les journalistes à travers ses nombreuses dispositions. Elle précise par ailleurs que le contenu du Code de l’information et de la communication explicite la question de l’accès aux sources publiques d’information qui est souvent à la base d’incompréhensions entre administrations et journalistes.
Garantissant la sécurité du journaliste, répondant aux problèmes liés à la collecte de l’information et définissant qui est réellement journaliste, ce code se charge aussi de résoudre la question de la suppression des peines privatives de liberté. C’est donc en conséquence de cela, que Rafiatou Monrou insiste sur l’appropriation urgente du contenu du Code de l’information et de la Communication par tous les journalistes. Cette exhortation du ministre en charge de l’Economie numérique et de la communication se renforce davantage lorsqu’elle souhaite que le pays, grâce aux journalistes, « continue de disposer de médias libres, indépendants et pluralistes ».
Saluant enfin l’autorité compétente de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (Haac), ainsi que les associations des professionnels des médias, le ministre de l’Economie numérique et de la Communication s’engage, conformément à la vision de l’actuel chef de l’Etat, à «travailler au quotidien à l’enracinement de la liberté de presse au Bénin». ?
Arias ADIKPONSI (stagiaire)