« Nous avons besoin de toutes les filles et de tous les fils idaasha pour la réussite de cet événement »
Dans cet entretien qu’il a accepté de nous accorder, le président du comité d’organisation de la sixième édition du Festival des Arts et Culture Idaasha, M. Henri Badou nous fait le point des préparatifs. Pour lui, c’est un vaste programme qui a été concocté pour les manifestations qui prennent fin dimanche prochain.
La Nouvelle Gazette : Nous sommes déjà à quelques heures du lancement de la sixième édition du Festival des Arts et Culture Idaasha. Etes-vous déjà prêts pour ce rendez-vous qui vise à valoriser les us et coutumes idaasha ?
Henri Badou : Comme nous l’avions dit la semaine dernière lors d’une conférence de presse, le comité d’organisation a déjà joué sa partition et n’attend que les festivaliers pour la réussite parfaite de cette sixième édition du Festival des Arts et Culture Idaasha (FACI-Asha Ibilè). Le festival va réellement démarrer le mercredi 04 mai prochain avec la caravane des étudiants suivie de la retraite aux flambeaux pour finir le dimanche 08 mai avec le traditionnel pique-nique sur les Collines de Sokponta. C’est un vaste programme qui a été prévu pour les manifestations et nous invitons tout le monde à prendre part à cette sixième édition dont nous avons la responsabilité de présider.
Comment pensez-vous rallier le grand nombre de festivaliers à la fête lorsqu’on sait que depuis quelques éditions, le Faci est organisé dans le week-end pascal pour permettre aux filles et fils des communes de Dassa et de Glazoué de venir massivement à ce rendez-vous ?
C’est vrai que le Faci 2016 a subi un léger report indépendant de notre volonté. Comme on le dit souvent, c’est l’heure de Dieu qui est la meilleure. Vous n’êtes pas sans savoir que la période des fêtes de Pâques de cette année a été grandement perturbée par l’élection présidentielle qu’a connue notre pays. Il n’était donc pas possible d’avoir toutes les filles et tous les fils idaasha autour de cette sixième édition lorsqu’on sait principalement qu’on était en période de campagne. Les fils idaasha comme dans toutes les localités de notre pays étaient dans un camp ou dans l’autre pour soutenir un candidat. Le Faci n’étant pas un creuset politique, nous avions pensé qu’il faille finir avec cette période très mouvementée pour organiser notre festival et espérer avoir tout le monde à nos côtés. C’est vrai qu’en son temps, il y a aussi le problème de pagne du festival qui était sur le tapis. Le pagne de la sixième édition n’était pas prêt et il fallait attendre pour ne pas donner un goût amer à la fête. Aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre et nous n’attendons que les festivaliers.
Quelle sera la particularité de cette sixième édition ?
Si vous jetez un regard sur le programme de cette sixième édition, vous remarquerez facilement qu’il y a, contrairement aux précédentes éditions, assez d’activités réservées à la culture, à la promotion de la musique traditionnelle idaasha. C’est d’ailleurs cela, l’objectif de ce festival : valoriser le patrimoine culturel. Comme l’ont toujours souhaité les populations, nous avons voulu pour cette édition donner une place de choix aux volets artistiques, culinaires, loisirs et jeux traditionnels de notre localité. C’est donc l’occasion unique pour les idaasha d’aller à la source pour manger le vrai Olèlè, le vrai Ikara Ekpa, le vrai Tchombo…arrosé localement du vrai Chaparo. C’est aussi l’occasion d’aller se remémorer avec les jeux traditionnels tels que « adji » (jeu domino), de « èran » (contes). Donc comme on le dit souvent, ce serait mille regrets à ceux qui seront absents à ce festival.
Avez-vous un appel à lancer aux festivaliers ?
Nous les attendons tous à Glazoué dès ce mercredi. Il ne faut pas attendre le dernier jour des manifestations pour venir gonfler le nombre. C’est notre chose à tous. Après cinq éditions bien réussies, nous devons savoir désormais que le Faci est notre identité et nous devons veiller à son enracinement. Je profite de votre journal pour remercier tous ceux qui accompagnent ce festival qui selon nous a grandi. Nous ne devons pas laisser notre culture car, un peuple qui laisse tomber sa culture est un peuple mort disait Félix Houphouët-Boigny. Rendez-vous donc à Glazoué pour cette belle fête de la célébration de la culture idaasha.
Entretien réalisé par Gabin Euloge ASSOGBA,