Décembre 2016, décembre 2018. Huit mois à court et moyen terme et trois ans à long terme. C’est le timing que se donne le gouvernement du Nouveau départ pour régler de façon définitive la question du déficit énergétique. Une nouvelle promesse, et un défi que le régime de la rupture se doit de relever après de longues années d’actions infructueuses contre la pénurie d’énergie. Trois ans pour atteindre l’autonomie énergétique, il faut dire que c’est un pari osé. Et le peuple peut à nouveau prendre date. En tout cas, le dernier conseil des ministres a été on ne peut plus clair et vient corroborer les déclarations du ministre de l’énergie lors de son passage sur la télévision nationale. Selon le résumé de ce conseil des ministres, des mesures diligentes sont prises pour l’approvisionnement en combustibles au profit de 2 groupes à l’arrêt afin d’atténuer le délestage jusqu’à fin juillet et de l’éradiquer d’ici décembre 2016, et des actions sont également envisagées pour atteindre l’autonomie énergétique dès décembre 2018. Le gouvernement y consacrera dans l’urgence 5.2 milliards de francs cfa. Lors de son passage sur la télévision nationale la semaine dernière, le ministre de l’Energie, Jean Claude Houssou avait déjà annoncé les mesures urgentes qu’attend de prendre le gouvernement de Patrice Talon pour juguler la crise énergétique. Il s’agissait d’assurer le redémarrage des groupes de relais dans un délai d’une semaine. Il en est de même de la réhabilitation des groupes en panne depuis des mois voire des années à travers la sollicitation d’une expertise internationale à cet effet. A travers la réhabilitation de ces groupes électrogènes, le Bénin entend produire 30 Mgw sur place ajoutés aux productions des autres unités puis les offres venant de l’étranger. Et c’est probablement dans cette dynamique que s’est inscrit le Conseil des ministres s’est inscrit en annonçant la fin du délestage pour décembre 2016.
Arnaud DOUMANHOUN