XVIIIe Session des négociations inter-gouvernementales bénino-allemandes : Des consultations préalables pour relever les défis de la coopération bilatérale
Pamphile Goutondji, secrétaire général du ministère en charge des Affaires étrangères, a officiellement lancé, hier mercredi 20 février, les consultations préalables à la 18e session des négociations inter-gouvernementales bénino-allemandes. Des consultations qui constituent une occasion pour les représentants des deux parties d’envisager les voies et moyens en vue de relever les défis qui s’imposent à la coopération bilatérale. C’était en présence de Jans Jörg Neumann et Léna Siciliano Brêtas, respectivement ambassadeur d’Allemagne près le Bénin et chef de la délégation allemande.
C’est avec l’espoir que les discussions relatives aux consultations préalables à la 18e session des négociations inter-gouvernementales bénino-allemandes, ouvertes, hier mercredi 20 février, seront fructueuses et couronnées de succès, que Léna Siciliano Brêtas, chef de la délégation allemande au Bénin s’est adressé à l’assistance. Les négociations proprement dites sont prévues pour se tenir le 22 mai prochain au Bénin. Les dernières négociations remontent à 2010 à Bonn en Allemagne. La périodicité de trois ans devenue presque une tradition en matière de négociation, a l’avantage d’offrir une meilleure prévisibilité et moins de pesanteur administrative, a relevé la chef de la délégation allemande. Et Léna Siciliano Brêtas de s’interroger. « Nos objectifs communs sont-ils les mêmes ? Ont-ils évolué ? De quelle manière nous en sommes-nous rapprochés? Mettons-nous à profit les potentiels de notre coopération ? De quelle manière voulons-nous atteindre les objectifs ?». Pour le chef de la délégation, les réflexions en cours doivent permettre de soutenir la triade secteur privé-Société civile-Etat, en vue de créer des emplois pour réduire la pauvreté.
Félicitant le Bénin pour la stabilité de sa démocratie et le pacifisme qui le caractérise, Léna Siciliano Brêtas fait observer que la pauvreté y est encore alarmante malgré le dynamisme dont fait montre la Société civile béninoise. Elle souligne par ailleurs que le Bénin a besoin d’un bon climat d’investissement pour évoluer. Le chef de la délégation a déploré qu’il n’en soit pas ainsi malgré la disponibilité d’une loi contre la corruption et les efforts qui sont faits pour en assurer la mise en œuvre effective.
L’agriculture, la gestion intégrée des ressources en eau, l’approvisionnement en eau potable pour plus d’un million de personnes constituent quelques résultats probants de la coopération bilatérale dont l’objectif vise la durabilité et la structuration afin qu’à terme, le Bénin n’ait plus besoin d’aide, consent Léna Siciliano Brêtas. Une coopération que Jans Jörg Neumann, ambassadeur d’Allemagne près le Bénin qualifie de particulièrement étroite. Il n’en veut pour preuve que les manifestations palpables sur le terrain, relatives notamment aux secteurs cités supra. « C’est un partenariat de qualité basé sur le respect mutuel. Les amis entre eux doivent se dire la vérité et être francs : mettre sur la table ce qui ne marche pas de même que ce qui l’est et voir comment les améliorer », a soutenu le diplomate allemand qui souhaite que les discussions soient fructueuses.
La coopération a produit des fruits visibles
Une dynamique dans laquelle s’est parfaitement inscrit Pamphile Goutondji, secrétaire général du ministère en charge des Affaires étrangères, représentant le ministre. Car, pour lui, « la coopération entre les deux pays a produit des fruits visibles que tous les Béninois reconnaissent et apprécient que ce soit dans les domaines des infrastructures routières et d’énergie, de l’éducation, de l’adduction d’eau et de l’assainissement, de l’environnement et de la protection de la nature, de la décentralisation et du développement communal… ». Pour lui, l’exercice d’évaluation auquel s’adonnent les experts s’analyse comme une occasion de renouvellement de leur engagement mutuel à renforcer leur partenariat pour une lutte plus efficace contre la pauvreté au Bénin, dans la perspective du prochain programme de coopération. Si des progrès notables ont été enregistrés en cette matière, reconnaît Pamphile Goutondji, des défis restent pourtant à relever. « L’objectif et la volonté affichée du gouvernement, c’est de parvenir à une croissance inclusive forte d’au moins 7% par an pour permettre une réduction substantielle de la pauvreté », a conclu le représentant du minsitre avant de procéder au lancement officiel des travaux de concertations préalables....
