Pour le gouvernement, «les solutions mises en œuvre au cours de ces dernières années pour lutter contre l’érosion côtière sont insuffisantes». Il urge, selon lui, d’ériger des ouvrages de protection et de prendre des mesures de protection civile, tout en poursuivant les études en cours. Certes la situation est préoccupante, mais, encore une fois, c’est injuste de faire croire chaque fois aux populations que rien n’a été fait par le passé. Tel que ce dossier est présenté aujourd’hui, c’est comme si c’est maintenant que l’Etat s’est réveillé pour soulager la peine des populations et éviter le pire sur nos côtes. Faut-il le rappeler, le dossier de l’érosion côtière a été confié aux Hollandais après un avis d’appel d’offres international qu’ils ont gagné de façon transparente. Ils sont d’ailleurs les seuls dans le monde à avoir cette spécialité. Ils ont été sélectionnés par des bailleurs de fonds (Bad, Bid, fonds Saoudien, fonds Koweitien, Opep, Badea…). L’Etat béninois avait débloqué près de 60 milliards de F Cfa pour contenir la mer par endroits. Si la situation perdure encore, c’est clair que c’est parce que le monde continue de polluer. Il faut donc un dragage en pleine mer non loin du port de Cotonou. Et cette action nécessite des milliards supplémentaires. L’ancien régime avant de partir avait lancé une étude toujours en cours en ce moment. Elle est connue du secrétariat exécutif de la Convention sur le changement climatique basé à New York. Le gouvernement sortant s’est trop battu sur la question. Les faits sont sacrés et il est important de les rappeler pour éviter les polémiques inutiles.
Ozvague DANCHEON