Par : Giscard AMOUSSOU
Alors que la plupart des béninois attendent une dynamique hors pair dans le fonctionnement de l’administration, le gouvernement Talon peine à donner le top. Depuis un mois exactement que le chef de l’Etat a annoncé les couleurs d’une véritable rupture, la désolation gagne déjà les cœurs. Partout au niveau des ministères, le travail peine véritablement à prendre. Les directeurs qui sont conscients de ne pas appartenir au régime ne se donnent pas à fond pour le travail. Confiants qu’ils seront bientôt victimes de leur collaboration avec le régime Yayi, ces derniers attendent leur redéploiement pour se mettre véritablement au travail. Après trois conseils des ministres sous le régime actuel rien ne se dessine réellement. C’est au dernier conseil que l’espoir semble revenir mais il faut attendre encore longtemps pour y arriver. » Le principe de nomination sur appel à candidature sera respecté pour certains postes clés dans la chaîne des dépenses publiques « , déclare le secrétaire général de la présidence Pascal Irénée Koupaki au cours de son point de presse. Cette volonté du gouvernement à procéder par appel à candidature des postes clés reste une innovation. Reste à savoir les postes qui sont clés au regard du gouvernement. Il faudra donc définir ces postes afin de permettre aux ministres de pourvoir les autres qui ne sont pas aussi inutiles pour le bon fonctionnement de l’administration. Aussi annonce-t-il une » réduction de la taille des cabinets ministériels. Certains postes vont disparaître. D’autres vont fusionner. Ce sera le cas par exemple des Directions des Ressources Humaines (DRH) et des Directions des Ressources Financières et Matérielles (DRFM) qui vont fusionner pour devenir des Directions de l’Administration Centrale et des Finances. » Le temps donnera certainement raison à ceux qui ont toujours affirmé que le gouvernement aura du mal à satisfaire le peuple contrairement à la volonté du chef de l’Etat au cours de ses campagnes à ne pas lésiner pour rendre dynamique l’administration. Encore que selon Pascal Irénée Koupaki, » cette nouvelle structure-type des ministères sera mise en œuvre progressivement. D’ici là, les ministres sont autorisés à faire des nominations « . Déjà un mois rien n’a véritablement bougé au niveau des ministères quitte à donner espoir au peuple d’une rupture d’avec les comportements. Il est clair aujourd’hui que les chantres du nouveau départ ont du mal à convaincre leurs adversaires d’antan compte tenue de cette lenteur dans le fonctionnement de l’administration publique. Les anciens cadres responsables à divers niveau ont du mal à travailler avec le nouveau départ puisque conscients de leur relèvement les jours à venir. Il sera peut-être raisonnable de mettre en confiance les anciens collaborateurs quitte à engager progressivement en pratique leur réforme.