Bohicon – Le directeur exécutif de l’Ong Dispensaire ami des prisonniers et des indigents (DAPI-Bénin), Dominique Sounou, a lancé jeudi au siège de l’institution à Bohicon, le projet Restaurer l’espoir de vivre pour les prisonniers (RE-VIVRE), pour la prise en charge des détenus sur une période déterminée. Pendant les six mois que va durer la phase pilote du projet RE-VIVRE, deux mille prisonniers des pénitenciers d’Abomey et de Lokossa vont recevoir de l’assistance sociale de la part des psychologues et autres médecins spécialisés, sur une période de (03) mois avant d’être relaxés, et pendant trois (03) mois au plus après leur détention. L’un des objectifs spécifiques du projet est d’améliorer la qualité de vie post carcérale des prisonniers, prévenir et réduire la récidive et conduire les ex- détenus à une vie normale. Selon les statistiques fournies par le directeur exécutif de DAPI-Bénin, Dominique Sounou, sur 100 prisonniers libérés, 60 retournent en prison dans un intervalle de 6 à 12 mois, pour manque d’une prise en charge effective. Et c’est ce vide qu’entend combler DAPI-Bénin, à travers le présent projet, contribuant ainsi au désengorgement des prisons. Le projet RE-VIVRE démarre ses activités le 1er juillet prochain dans les prisons civiles de Lokossa et Abomey, pour une phase pilote, avant de s’étendre ensuite à toutes les prisons du Bénin. Un centre d’accueil pour la réhabilitation, l’écoute et l’accompagnement des personnes sorties de prison est ouvert à Bohicon pour faire en sorte que les ex- prisonniers redeviennent des citoyens modèles et normaux. Humaniser les prisons du Bénin, tel est le leitmotiv de DAPI-Bénin, qui œuvre depuis 15 ans pour l’amélioration des conditions de vie carcérale et la réinsertion socioprofessionnelle des ex-détenus.
ABP/IA/TB