L’étau se resserre autour de certains maires élus en juillet 2015, dans un contexte marqué par des contestations de part et d’autre. Du fait des irrégularités constatées et de la distorsion dans l’application du code électoral, d’une commune à une autre,la Cour Suprême ordonne la reprise des élections dans de nombreuses localités.Que ça soit à Djougou, Malanville, Bassilaou ailleurs, les fauteuils des maires sont menacés avec la reprise de ces élections.
Djougou a donné le signal,le vendredi dernier,en faisant remplacer le maire MicaelBassabiDjarra par Alassane Zoumarou. Même s’ils appartiennent tous deux aux Forces cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe), le contexte politique actuel a beaucoup joué dans ce bouleversement. En effet, la plupart des conseils communaux contraints de reprendre les élections sont ceux-là même où les Cauris, alors au pouvoir, ont su jouerde leur « véto ».A Tchaourou, l’élection duMaire SounonBouko Bio a même dégénéré en affrontements entre les populations du fait des contestations.Bassila n’était pas du reste avec des frustrations nées de l’interprétation orientée du code électoral au profit d’un camp.
Les cartes à distribuer
La roue tourne, et beaucoup de maires « mal élus » du fait de l’immixtion des forces politiques l’apprennent à leurs dépens. Les cartes sont maintenant à redistribuer dans un contexte marqué par le passage d’un régime à un autre. Presque tous les maires concernés par la reprise de ces élections sont en sursis. Seule certitude, les formations majoritaires garderont encore le monopole des mairies, conformément au code électoral. Et ce, même siles individus élus ontchangé de camp à la faveur de la présidentielle.
Fulbert ADJIMEHOSSOU (Coll.)