Par Jeune Afrique avec AFP
Contribuez à l'actualité
Le président français François Hollande a annoncé la création, avant la fin de l'année, d'une fondation pour la mémoire de l'esclavage, de la traite et des abolitions. Une déclaration qui survient à l'occasion de la journée commémorative de l'abolition de l'esclavage qui coïncide cette année avec les 15 ans de la loi Taubira.
Le président français a chargé Lionel Zinsou, candidat malheureux à l’élection présidentielle béninoise et ancien Premier ministre, de présider la mission de préfiguration de cette fondation.
Lionel Zinsou, homme clé de la nouvelle fondation
« Il réunira autour de lui une équipe de personnalités ultra-marines et présentera son rapport à l’automne », a poursuivi le président français mardi 10 mai, lors des cérémonies de commémoration organisées au palais du Luxembourg, à Paris.
Cette fondation, associant aussi bien les secteurs privés, publics que la Mairie de Paris, est décrite comme une source de promotion des valeurs de liberté, d’égalité, de tolérance ». Elle « diffusera la connaissance de l’esclavage, de la traite mais aussi tout le combat des abolitionnistes », a précisé François Hollande. Avant d’ajouter que cette nouvelle institution permettrait de réfléchir « à l’édification d’un mémorial aux esclaves et d’un lieu muséographique », une annonce saluée par le Cran (Conseil représentatif des associations noires de France).
Votée il y a quinze ans, la loi Taubira, du nom de l’ancienne ministre française de la justice Christiane Taubira, avait permis de reconnaître la traite négrière et l’esclavage comme des crimes contre l’humanité. En 2006, l’ancien président Jacques Chirac avait fait du 10 mai une journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage, officiellement aboli en France en 1848.