Depuis que la lettre du représentant des étudiants du Bénin au Sénégal a été rendue public, bon nombre de nos concitoyens sont montés au créneau soit pour dénoncer ledit courrier, soit pour témoigner leur gratitude au Consul Honoraire du Bénin près le Sénégal, dont le nom a été cité dans le SOS des étudiants. Ainsi, après la lettre ouverte à nos compatriotes du Dr Franck Olivier YEDOMON, c’est le tour de Madame Lydvine AHOUANGNIVO de monter au créneau pour apporter son témoignage à monsieur Moussa CASSE, pour son implication personnelle dans le cadre des deux tours de l’élection présidentielle de 2016.
Il convient de rappeler que Madame Lydvine AHOUANGNIVO a été la convoyeuse et formatrice de la CENA (Commission électorale nationale autonome), pour les opérations de vote des béninois résidents au Sénégal lors des élections présidentielles de mars 2016.
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. J’ai été la représentante de la Cena au Sénégal pour les élections présidentielles de mars 2016. J’étais donc à Dakar pour les deux tours. J’ai donc effectivement eu la chance de séjourner chez le Consul Honoraire du Bénin au Sénégal M. Moussa Aminata CASSE. Mais avant, je ne le connaissais ni d’Adam ni d’Eve. Quand j’ai été désignée pour aller au Sénégal, il y avait un Ambassadeur qui avait ironisé en disant, il va vous casser, mais tenez vous tranquille il est super gentil. En ce moment je n’avais rien compris au fait. Mais quand j’ai pris contact avec le Consul par mail, tout de suite il a demandé mon plan de vol et tous les détails sur mon arrivée à Dakar. Déjà il avait mobilisé ses collaborateurs pour aller m’accueillir à l’aéroport. Malheureusement suite à une panne technique de l’avion, mon arrivée a été retardé de 24 heures. Et quand je l’ai recontacté pour l’informer que je serai là avec 24 heures de retard, il m’a rassuré.
Dès mon arrivée à Dakar, j’ai été accueilli par l’un de ses collaborateurs Allassane Sarr. Il a tout de suite cherché à savoir si j’avais un lieu d’hébergement. Celui qui devait m’héberger n’étant pas immédiatement disponible, il m’a expliqué qu’il ne voulait pas prendre de risque. Et compte tenu du caractère sensible du matériel électoral que je transportais, son premier souci est de garantir ma sécurité et les équipements électoraux . Il m’a alors proposé de m’héberger dans sa grande résidence en bord de mer .
Pour le premier tour des élections, j’ai passé six jours dans la résidence du Consul du Bénin au Sénégal avant de revenir faire 8 jours pour le second tour. La prise de contact a été très facile. Franchement M. CASSE m’a impressionné de part son accueil pour quelqu’un qu’il ne vous connaissait pas. Il m’a hébergé et nourri. Son épouse et ses enfants m’ont adopté. J’étais carrément en famille. J’avais même sa voiture et son chauffeur à ma disposition pour mes déplacements. Je ne pouvais pas avoir mieux. Et pour le déroulement du processus électoral, il s’est investi personnellement et financièrement. Il s’est rendu disponible.
A chaque instant. Son souci majeur est que tout devait se dérouler sans la moindre difficulté. Ce qui a été effectif. De la formation des agents électoraux au vote, aucun souci , tout s’est déroulé normalement jusqu’à mon retour. Il a laissé en moi des souvenirs inoubliables.
Quand je suis retournée à Dakar pour le second tour des élections, malgré qu’il soit convalescent, Il s’est rendu de nouveau disponible. J’ai découvert un homme d’une hospitalité inégalable, sa loyauté, son pragmatisme et son sens de l’organisation m’ont fascinée. Pour une personne de son âge, j’avoue qu’il n’y a peu mieux. Il avait tout prévu pour me faciliter la tâche de la sécurité à la nourriture de nous tous . Sur les sept représentants des partis politiques qui devaient suivre le processus électoral par exemple, il n’y avait que deux qui se sont présentés. Il a rapidement mobilisé le bureau des étudiants en lieu et place , en prenant tous les soins à notre égard . Il a tout mis en œuvre pour faire de ma mission et aussi la participation des béninois résidents au Sénégal, aux élections présidentielles d’avril 2016 au Bénin, un succès.
Et quand il fallait payer les étudiants et ça traînait, c’est encore lui qui a tout mis en œuvre pour que la situation soit rapidement réglée . Je retiens particulièrement de Moussa CASSE deux choses : sa disponibilité et sa capacité à transformer les difficultés en des solutions.
Pour preuve j’ai passé 48 heures à Abidjan pour la même mission et je peux affirmer tout haut, que les conditions de travail ne sont pas comparables. La différence est palpable, nette. Il m’a marqué positivement. Je suis devenu un membre de sa famille. Aujoud’hui, je peux retourner chez lui à tout moment… »
Propos recueillis par Marcel Hubert.