Ils étaient en fête le vendredi dernier. C’est le restaurant Espace Ubuntu de Porto-Novo qui a servi de cadre aux membres du Syndicat national du personnel de l’Assemblée nationale (Synapa) pour non seulement méditer sur leurs conditions de vie et de travail en faisant référence à la longue marche des travailleurs américains pour conquérir leurs droits en 1886, mais également pour se réjouir. Ce sont des messes et une prière musulmane qui ont naturellement ouvert le bal du programme de déroulement des festivités. Après quoi, les syndiqués se sont donnés rendez-vous à l’espace Ubuntu pour la suite. C’est Boniface Yèhouétomè, le deuxième questeur de l’Assemblée nationale, représentant le président Houngbédji empêché qui, par sa présence a rehaussé l’éclat de la manifestation. Il était entouré du directeur de la questure et d’autres personnalités. Du côté de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), le bouillant Paul Issè Iko avec sa traditionnel échappe rouge a honoré de sa présence, les festivités.
Dans son allocution de bienvenue, André Odon-Aro, le secrétaire général du Synapa a au prime abord fait observer une minute de silence en mémoire de leurs collègues qui ne sont plus de ce monde. Il a ensuite exprimé au nom du personnel parlementaire, sa gratitude pour les efforts que ne cesse de déployer quotidiennement, le bureau de l’Assemblée nationale pour leur offrir de meilleures conditions de travail. « Le travail doit être pour nous, une source de satisfaction. Le fait d’en avoir un, dans une époque où il est inégalement reparti, représente certes en soi, un privilège, dont bon nombre de Béninois sont privés. Le travail doit être pour nous, un lieu d’épanouissement. Raison pour laquelle, nous voulons cette fête ouverte, familiale et chaleureuse… Ce qui nous unit et nous anime, c’est ce désir de gérer avec rigueur et compétence…Beaucoup pensent que le personnel parlementaire est le mieux loti des personnels des institutions constitutionnelles. Le traitement qui est fait au niveau des autres institutions aujourd’hui démontre qu’il y a mieux qu’au parlement » fera savoir le patron du Synapa avant d’énumérer un chapelet de doléances à l’endroit du président Adrien Houngbédji. Elles ont pour noms : la relecture du statut particulier du personnel parlementaire ; l’adoption d’une loi portant institution de la fonction publique parlementaire au Bénin ; l’élaboration d’un plan de formation au profit du personnel ; l’élaboration d’un plan de carrière au profit du personnel ; la généralisation des frais de carburant à tout le personnel ; le paiement de 90 jours de frais de session ordinaires à tout le personnel pour le compte de chaque session ordinaire dont la moitié au début et le reste à la clôture ; le reclassement spécial du personnel administratif en attente ; la revalorisation des primes et indemnités du personnel et enfin, la bonification de quinze jours de frais de session pour chaque session extraordinaire convoquée par le gouvernement.
Des revendications que soutiendra le secrétaire général de la Cstb Paul Issè Iko qui estime que le combat pour de meilleures conditions de travail doit être quotidien et sans relâche car « seule la lutte paie » a-t-il fait remarquer.
Quant au deuxième questeur Boniface Yèhouétomè, il a remercié le personnel parlementaire pour le travail quotidien qu’il abat. Il lui a promis de transmettre à qui de droit leurs différentes revendications afin que très rapidement, satisfaction leur soit donnée. Toutefois, il a déploré le fait que pour au moins 300 personnes que compte le personnel parlementaire, que ce soit un nombre infirme qui participe à cette fête.
A signaler qu’avant de passer à table, les syndiqués ont suivi avec une grande attention une communication suivie de débats. Elle a trait aux opportunités de services qu’offre la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) pour le personnel parlementaire. Elle a été animée par quatre chefs services de cet établissement public à caractère social.
Bachirou Assouma