Le tour du Bénin a pris son envol hier. On en est à la 13e édition. A cet effet, les membres du Comité exécutif de la Fédération béninoise de cyclisme (Fbc) que dirige Rhétice Dagba appuyés par le Français Francis Ducreux, le chef d’orchestre avaient organisé une conférence de presse afin de dévoiler les tenants et les aboutissants de cette édition.
Mais, une chose est d’organiser un tour cycliste national, mais l’autre chose, c’est de pouvoir s’en sortir avec des lauriers. Mais, apparemment, les gloires, les membres de la Fbc n’en ont cure. L’essentiel pour eux est d’organiser des tours pour s’en mettre plein les poches. Si non, comment comprendre que depuis que cette fédération est en place, le cyclisme a toujours du plomb dans les ailes. Tout se passe comme si on a du plaisir à toujours prendre les mêmes et à recommencer avec les mêmes bêtises.
La belle preuve. Aux 11e et 12e éditions, les cyclistes béninois ont toujours joué les derniers rôles. Idem à Lomé pour le tour du Togo. Pour ce tour, les coureurs béninois ont seulement bénéficié d’une mise au vert d’une semaine qui s’est déroulée dans la localité de Bohicon. Mais, pour quelle portée ? Un résultat nul puisque les maux qui minent le cyclisme béninois sont connus. La famille est divisée.
Le manque de sponsors car les membres du comité exécutif de la Fbc n’inspirent pas confiance. Pas de sélections rigoureuses ; le cheval de bataille du président Hazoumè, alors que ce ne sont pas des talents qui manquent.
L’impréparation. Le copinage. Le clientélisme. Le nivellement par le bas et les intérêts personnels qui priment sur toutes autres considérations. Si non, comment comprendre que les cyclistes du Zoom-Zoom, le club le plus sérieux (le seul club à avoir signé des contrats en bonne et due forme avec ses cyclistes) et le plus capé du Bénin ne fassent pas partie de la sélection. Une équipe dirigée par l’artiste de renommée internationale Romuald Hazoumè depuis près de 25 ans et qui a fait ses preuves à travers la conquête de nombreux trophées aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Dans ces conditions, il est clair que le naufrage sera collectif lorsque vous avez des concurrents comme des Burkinabès, des Togolais, des Ivoiriens et autres qui ont des compétitions dans les jambes. De sources concordantes, des cyclistes belges et français sont également dans la course. Le comble !
Rien à espérer des coureurs béninois
De sources concordantes, le Bénin a présenté deux équipes de quatre coureurs. Ce qui est d’ailleurs contraire aux normes de l’Union cycliste internationale (Uci ) dont le siège est à Lausanne en Suisse qui exige à ce qu’une équipe dans ce genre de compétition soit composée de six coureurs au minimum et de neuf au maximum. Aux dernières nouvelles, le tour cycliste a pris départ hier à Parakou. Et à l’issue de la première étape Parakou-Savè, ce sont deux cyclistes béninois qui ont tenu la lanterne rouge. Ce qui prouve que ça commence mal pour les coureurs béninois. Il y aura un transbordement de Savè à Dassa ce matin de sources dignes de foi. De Dassa, les coureurs rallieront Bohicon pour la seconde étape.
C’est dire donc qu’on ne peut absolument rien attendre de nos cyclistes tant qu’on ne cessera pas avec l’amateurisme qui est le lot quotidien de cette fédération qui n’a plus rien à prouver. En ce moment où nous parlons de la Rupture, il est temps de rompre avec les vieilles habitudes au niveau du cyclisme béninois afin que les hommes qu’il faut prennent d’assaut les places qu’il faut au sein de ce comité exécutif de la Fbc qui s’est assez amusé avec l’avenir des cyclistes béninois. Evidemment, sous d’autres cieux, le cyclisme nourrit son homme. Il est temps que le tout nouveau ministre des sports Hoswald Homeky sur qui tous les jeunes ont fixé leurs regards siffle la fin de la récréation car la Fédération béninoise de cyclisme fait aussi partie des fédérations qui sont malades de leurs dirigeants. C’est ça la vérité !