Le rapporteur de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC), Agapit Napoléon Maforikan était hier dimanche 15 mai, l’invité de l’émission « éclairage » de la radio nationale. Il a fait savoir au cours des échanges que l’affaire PPEA II dans laquelle l’ancien ministre des mines Barthélémy Kassa est cité reste toujours ouverte à la justice et est loin d’être bouclée, contrairement à ce que pense l’opinion publique après l’échec de la levée d’immunité parlementaire du mis en cause.
En dépit de l’échec de la levée de son immunité au parlement, le député Barthélémy Kassa cité dans l’affaire PPEAII, n’est pas au bout de sa peine. C’est du moins ce qu’on peut retenir du passage du rapporteur de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANCL) Agapit Napoléon sur la radio nationale. En effet, le dossier PPEA II (Projet plurisectoriel pour l’assainissement et l’eau phase 2) dans lequel le ministre Barthélémy Kassa est fortement cité est toujours ouvert devant la justice. Le rapporteur de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) Agapit Napoléon Maforikan l’a dit hier et a clairement fait savoir que « ça ne peut pas être classé ». Pour lui, le fait que le processus de la levée de l’immunité de l’ancien ministre de Boni Yayi au moment des faits, mais devenu entre-temps député n’a pas abouti ne signifie pas que le dossier est bouclé. Il a rappelé que les crimes économiques sont imprescriptibles selon la loi 2011-20. Du moment où la procédure est ouverte, elle doit se poursuivre. « Les acteurs peuvent se réfugier là où ils sont et le plus longtemps que possible, ils seront écoutés nécessairement… A l’ANLC, nous allons faire en sorte qu’il n’y ait pas d’oubli » a-t-il promis. Même si Agapit Maforikan n’a pas dévoilé la démarche qu’adoptera l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) pour amener l’ancien ministre de l’eau à s’expliquer devant la haute juridiction, il a quand même rassuré que ce scandale financier de près de 4 milliards de francs CFA, ne peut fait l’objet d’un oubli aussi facilement. Bien que la pression de la partie néerlandaise, le partenaire technique et financier du Bénin dans le projet PPEA II s’est estompée, cette affaire qui a énormément terni l’image du Bénin au plan international mérite d’être élucidée. Comme le soutient le rapporteur de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption « le dossier est en cours… les acteurs seront écoutés où qu’ils soient ».
Yannick SOMALON