Depuis l’école primaire publique Gbofoly d’Azovè ce samedi 14 mai 2016, la Fondation œcuménique pour la paix en Afrique (Fopa) a fait prendre à la forte mobilisation de représentant des différents ordres sacrés d’ici et d’ailleurs, de fermes engagements pour une paix durable au Bénin et en Afrique. C’est l’une des principales résolutions du Forum sur la paix, le dialogue interreligieux, la citoyenneté et l’alerte pour un Nouveau départ de qualité.
«Je m’engage à jamais pour un Bénin en paix». C’est la formule sacrée que les têtes couronnées, les responsables des confessions religieuses, les représentants de différents ordres sacrés et autres mouvements vecteurs de foi et bâtisseurs de paix venus du Bénin, du Togo, du Ghana, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de la France, de l’Asie et bien d’autres continents ont prononcée à la demande du président de la Fondation œcuménique pour la paix en Afrique (Fopa), Gilbert Dakè Djokess. Un engagement ferme et sacré fait au regard du diagnostic d’un Bénin où le dialogue interreligieux et la cohésion entre royautés et chefferies traditionnelles sont en proie à de profondes crises. A titre illustratif, le président de la Fopa a pointé de doigt, entre autres, la crise au sein de l’église protestante méthodiste du Bénin née depuis le 3ème Synode Général du 20 au 26 février 1995, la crise entre l’église catholique du Bénin et l’église catholique de Jésus-Christ de Banamè, le grave litige foncier qui oppose la communauté islamique de Gaounga dans la commune de DJOUGOU, les récents affrontements entre adeptes des religions endogènes et chrétiens catholiques à Manga dans la commune de Klouékanmey, les crises liées à la succession qui ont conduit à l’émergence de plusieurs trônes dans un même royaume à l’instar des royaumes d’Abomey, de Savè, de Porto-Novo, les chefferies de Manigri à Bassila, de Comè et de Ouaké. Pour le président de la Fopa, toutes ces crises et tensions sont «comparables à d’autant de poudrières auxquelles des actions politiques mal conduites ou des intérêts divergents mal gérés sont capables de mettre le feu au Bénin paisible». C’est pourquoi il urge, selon Gilbert Dakè Djokess, que les Vecteurs de foi et Bâtisseurs de paix se mobilisent et s’unissent pour remédier à la situation. «Agissons ensemble, promptement et au mieux de nos capacités pour faire éclore au Bénin, une société nouvelle de pardon, de tolérance, de joie et de paix véritable», a lancé Gilbert Dakè Djokess à ses invités. Des appels que le représentant du Haut Conseil des Rois du Bénin, le roi de Kika, le président national de l’ordre sacré et des religions endogènes du Bénin, Dah Gbèdiga, la présidente nationale du Mouvement Raélien, les Sœur et Frère Djah et bien d’autres trouvent aussi indispensables pour que règne la paix et l’harmonie au Bénin et en Afrique. C’est pourquoi tous appellent à la mobilisation autour des actions de la Fopa. La Fopa qui envisage une série d’actions à court et moyen terme au Bénin, en Afrique et dans le monde. On peut citer selon les confidences du président Gilbert Dakè Djokess, la réalisation en Août 2016, de la Tournée internationale œcuménique qui visitera les hauts lieux de la Spiritualité mondiale, l’organisation du Forum international d’éducation et d’échanges inter foi (Fief) au mois de novembre 2016, la mise en place d’ici fin 2017, d’espaces communautaires d’échange et d’action inter foi et bien d’autres. Autant d’engagement et de dévouement au service de la paix et des couches défavorisées qui valent aujourd’hui au président de la Fopa, Gilbert Dakè Djokess, l’honorifique titre de «Messager de la paix». Une distinction que lui a faite l’association nationale des jeunes militants de la paix du Bénin (ANJMPB) lors des travaux du forum. Il faut dire que l’événement a été clôturé par une caravane et un géant concert auxquels les populations ont massivement pris part.
Donatien GBAGUIDI