Du 11 mai au 15 mai 2016, 53 coureurs cyclistes de neuf nationalités africaines et européennes ont pris part au 13ème tour cycliste international du Bénin. Au dernier tour de pédale dudit tour, c’est le Burkinabè Mathias Sorgho qui s’empare du maillot jaune offert par Castel Beer après le critérium très discuté de Cotonou comme en 2015 à l’occasion du 12ème Tour cycliste international.
Pentecôte cycliste victorieuse pour le Burkinabè Mathias Sorgho, pourrait-on dire ! Après s’être offert tout récemment le tour du Togo, le voilà qui s’empare du maillot jaune du 13ème tour cycliste international du Bénin offert par Castel Beer, récidivant son exploit du 12ème tour. Six secondes d’avance auront suffi au futé Mathias Sorgho pour coiffer le groupe de sept coureurs qu’ils étaient à pouvoir remporter le maillot tant convoité. 3ème au classement général avant le critérium de Cotonou, le cycliste burkinabé a su profiter des ennuis mécaniques du Togolais Raouf Akanga jusque-là maillot jaune et des erreurs de coaching en course de l’Ivoirien Bassirou Konté pour s’imposer à l’arrachée dans une course cycliste relevée et âprement discutée, à en croire l’ensemble des coureurs et membres du comité d’organisation. Avec sa deuxième place à l’issue du critérium de Cotonou remporté par l’Ivoirien Abou Sanogo, plus rien ne pouvait l’empêcher de s’imposer à ses concurrents immédiats et de paraître comme le roi du cyclisme sous-régional.
Ce sont 53 coureurs cyclistes venus du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigéria, de la République Démocratique du Congo, du Togo, de la Belgique et de la France qui ont pris part à ce 13ème tour cycliste international du Bénin couru sur une distance totale de 1145 km parcourus du 11 mai au dimanche 15 mai 2016 entre Parakou et Cotonou suivant des étapes. Outre la victoire de Mathias Sorgho, il est à regretter la triple fracture à la hanche d’un coureur cycliste Belge Stein Vancouter à qui Francis Ducreux a dédié son trophée. On ne saurait passer sous silence le malheureux coup du sort connu par le Togolais Raouf Akanga en qui tout le monde voyait le maillot jaune. Hélas, deux accidents mécaniques auront raison de lui et de son ambition à gagner ce tour cycliste. D’abord son vélo se casse à Porto-Novo le samedi et le dimanche, c’est la chaîne du vélo à lui prêté qui se casse. Au terme de ce 13ème tour cycliste qui a connu son épilogue au jour de la célébration d’une énième édition de la fête de la Pentecôte, le classement final se présente comme suit.
Maillot Jaune Castel Beer: Burkina Faso
Maillot La Béninoise pour le Premier Béninois
Maillot XXL : Burkina Faso
Maillot de la Combativité Peugeot Socar : Nigeria
Maillot Canal+ pour le 1er des Africains : Burkina Faso
Maillot Renault Sonaec au plus jeune coureur : Côte d’Ivoire
Maillot Best Western Plus pour l’élégance: Ghana
Maillot Asky: plus grande remontée : Burkina Faso
Maillot Novotel & Ibis Hôtels : le Béninois le plus combatif
Maillot Moov: 1er des invités : Belgique
Maillot Oryx Energies: Vainqueur d’étape : Côte d’Ivoire
Maillot Monsavon: meilleur jeune béninois
Maillot Restaurant l’Oriental: meilleur équipier Africain : Bénin
Maillot SCIL peinture: le plus ancien : France
Maillot LG: Fair play : Bénin
Maillot APS : Bénin
Maillot Visuel Communication: l’intégration: Belgique
Maillot Castel Beer: classement par équipe : Nigeria
La fédération et le promoteur exultent, les sponsors comblés
Le circuit du Tour cycliste du Bénin vient encore d’être animé. Du 11 au 15 mai dernier, la 13ème édition organisée par le promoteur Francis Ducreux, en collaboration avec la Fédération béninoise du cyclisme soutenue par des sponsors déterminés, a connu son épilogue, à la satisfaction de tous les acteurs.
C’est l’édition de la renaissance de la discipline, après une longue période d’hibernation, pourrait-on dire en somme. Elle a enregistré l’heureuse participation de plusieurs nations africaines et européennes, qui ont séjourné au Bénin du 10 au 15 mai après le critérium de Cotonou qui a mis fin aux challenges.
Ce tour qui a pris départ de la « ville des Kobourou », Parakou, a traversé plusieurs autres villes du Bénin, notamment Savè- Dassa- Bohicon…Chaque étape étant couronnée par un succès, les participants ont été émerveillés par l’enthousiasme des populations, la chaleur de l’accueil réservé et surtout l’ambiance qui accompagnait les concurrents. Bref, cette édition a été riche en couleurs, grâce aux sponsors qui n’ont ménagé leurs efforts, lésiné sur les moyens pour faire d’elle une réussite.
L’essentiel pour les responsables de la fédération béninoise, ce n’est nullement la nécessité d’exceller pour cette occurrence mais d’inscrire le Bénin dans le palmarès africain du cyclisme. C’est aussi d’en faire une référence par la qualité de l’organisation, le sérieux des organisateurs et le taux de participation.
Ce qui réjouit aussi, c’est la présence marquée des sponsors malgré le peu d’investissement du tout nouveau gouvernement de la Rupture qui, on l’espère, travaillera à accorder à toutes les disciplines sportives, une égalité d’attention, de moyens et d’intérêts. Le cyclisme béninois mérite d’être relancé, pour qu’à chaque tour organisé en Afrique et ailleurs, il soit porté au pinacle des marches, à la hauteur des espoirs, pour ainsi combler les attentes.
Il faut déjà compter sur certains paramètres indispensables : le volontarisme, la détermination et la croyance en l’essor du tour cycliste du Bénin de l’inénarrable promoteur Francis Ducreux, l’ouverture d’esprit et la flexibilité des responsables de la fédération, et la disponibilité inconditionnelle des sponsors dont le nombre ira s’accroissant. N’est-ce pas la preuve que la conjugaison de tous ces acteurs est une garantie irréfragable de l’essor du cyclisme béninois ?
Le tour cycliste du Bénin devient de plus en plus un attrait pour monde médiatique. A preuve, la presse internationale était aussi sur ce tour, avec Radio Tour assurée Frédéric Gasmann, en collaboration d’autres figures emblématiques du monde des médias.
C’est le lieu de saluer tous ces acteurs qui ont accompagné par leur professionnalisme, leur abnégation ce tour dont les résultats, la qualité de l’organisation et du sponsoring rassurent et constituent un appel à la prochaine édition.
Encadré
Ils ont dit
Mathias Sorgho
La course n’a pas été facile vu le niveau élevé de ce tour. Je n’ai remporté aucune étape comme au tour du Burkina Faso. L’essentiel est qu’il fallait rester dans le temps. C’est ce qu’ensemble, nous avons fait. Vu que j’étais le vainqueur du tour précédent, j’avais le peloton dans les roues. J’étais donc surveillé. Aussi, fallait-il être prêt à attaquer au moment opportun et pour cela, il aura fallu un sursaut d’effort pour en arriver à remporter cette édition.
Raouf Akanga
Je suis très épuisé non pas par le tour mais par le très grand sentiment de déception que j’éprouve pour avoir échoué si près du but. Pouvez-vous imaginer la grande douleur que peut ressentir un coureur cycliste en passe de remporter la partie quand, contre toute attente son vélo se casse ! Et comme si cela ne suffisait pas, après cet épisode à Porto-Novo, c’est maintenant la chaîne du vélo qui m’a été prêté qui se casse en pleine course ! J’avoue que j’ai reçu un coup dur au moral que je ne suis pas prêt d’oublier. Je ne le cache pas, je mettrai beaucoup de temps pour m’en remettre.
Gandaho, Directeur technique national des Ecureuils cyclistes
Dans l’ensemble, tout s’est bien déroulé. Le tour cycliste de cette année a été plus relevé que celui de l’année passée vu le niveau des équipes en compétition. Bien que n’ayant pas émergé du lot, les coureurs béninois se sont bien comportés, ils sont à féliciter. Le présent tour leur a offert l’occasion d’une mise en jambe pour le tour cycliste de la République Démocratique du Congo auquel ils prendront part. Toutefois, il est à déplorer le traitement de peau de chagrin fait au cyclisme béninois. Nous n’avons pas de matériels et nos appels restent pratiquement sans réponses. Rien qu’au niveau des vélos de compétition par exemple, figurez-vous que compte tenu de leur qualité, là ou les Burkinabé font 12 mètres avec leurs vélos à partir d’un tour de pédale, les Béninois en font 8. Ce qui signifie donc que, nos coureurs se fatiguent plus que les autres qui sont mieux équipés. Comment voulez-vous qu’ils réussissent si, les conditions nécessaires ne sont pas réunies pour l’obtention de meilleurs résultats ?
Francis Ducreux
Je retiens de ce tour cycliste un bilan satisfaisant, la perfection n’étant pas de ce monde. Nous avons eu un beau vainqueur en la personne du jeune Mathias Sorgho qui s’est bien comporté. Il faut noter également la percée de l’équipe ivoirienne avec une victoire à l’arrivée du critérium. Il est à regretter malheureusement la triple fracture à la hanche du cycliste belge. Mathias Sorgho avec son équipe ont bien travaillé. C’est bien dommage pour le Togolais Raouf Akanga qui a perdu le maillot jaune sur le coup d’ennuis mécaniques surtout qu’il a fait une course sans faute. C’est la dure loi du sport et il faut par conséquent bien se préparer. Il a beaucoup d’avenir devant lui et je crois bien qu’il prendra part aux tours cyclistes de la République Démocratique du Congo et à celui de Madagascar. Nos félicitations à Mathias Sorgho. Je ne saurais oublier tous les sponsors sans lesquels la course n’aurait pas eu lieu de même que tous les médias qui ont couvert de différentes manières le tour.
Réalisation : FSP
& Kolawolé Maxime SANNY