La baisse de la production agricole enregistrée au Bénin en 2015, n'affecte aucunement la sécurité alimentaire de la population, a estimé mardi à Cotonou, capitale économique béninoise, le ministre béninois de l'Agriculture, de l'Elevage et de la pêche, Delphine Oloronto Kouzandé.
"Malgré sa baisse en 2015 par rapport à l'année précédente, la production agricole enregistrée au cours de la campagne agricole 2015-2016 satisfait largement les besoins de la population béninoise", a-t-il confié à Xinhua, au cours d'un entretien.
En effet, a-t-il expliqué, la production céréalière est passée de 1 714 040 tonnes en 2014 à 1 643 227 tonnes en 2015, accusant ainsi une baisse de 4,3%.
"Cette baisse est liée à la baisse globale de la production céréalière dans les grosses zones de production des départements du Borgou-Alibori au Nord Est du Bénin et de l'Atacora-Donga dans le Nord-Ouest du pays, en occurrence celle du maïs , du riz et du mil qui ont baissé respectivement de 5%, 13%, et 9%", a-t-il regretté, déplorant le fait que cette baisse s'explique par des poches de sécheresse et une mauvaise répartition des pluies observées au cours de la campagne agricole 2015-2016.
De même, a-t-il souligné, la production des racines et tubercules à dominance igname et manioc a enregistré une baisse de 11% en 2015.
Cette baisse de la production agricole enregistrée par le Bénin, en 2015, n'a pas épargné la production des cultures maraîchères qui a connu une baisse de 8%, ni les cultures industrielles, notamment la production cotonnière de 22,9%, de l'ananas de 22,7%.
Cependant, s'est-il réjouis, les résultats de production des trois filières animales retenues par le plan stratégie de relance du secteur agricole à savoir, la viande, le lait et les œufs, sont satisfaisants, en ce sens qu'un accroissement de 3,07% a été obtenu entre 2014 et 2015.
"La filière lait a le plus contribué à ce résultat, car elle représente à elle seule 57,57% de la production obtenue ; celle de la viande est de 34,91% et celle des œufs est de 7,52%", a-t-il expliqué.
Concernant les filières halieutiques, a-t-il poursuivi, si les résultats étaient satisfaisants avec un taux d'accroissement de 9,04% entre 2013 et 2014 impulsé par la production de la pêche maritime industrielle, l'année 2015 a connu une baisse de 15,34%.
"Cette baisse a été induite par la baisse de la production de la pêche continentale (35%) suivi de la baisse de la production piscicole (14,71%)", a-t-il souligné.
Il a estimé qu'au niveau de ce sous-secteur, des efforts restent à fournir notamment au niveau de la pêche continentale et de l'aquaculture pour satisfaire la population, étant donné que le taux de couverture des besoins apparents de la population en produits halieutique par la production nationale n'est que de 29,91% pour l'année 2015 contre 36,15% pour l'année 2014.
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