Il est créé depuis peu une polémique autour du nouvel avion présidentiel. On remarque une campagne de désinformation pour tromper l’opinion. C’est un montage mal conçu.
En 2006, le régime de Yayi Boni a constaté que louer des avions pour assurer le déplacement du Président de la République est une perte énorme. On faisait saigner inutilement les caisses publiques. Il avait hérité d’un avion présidentiel qui était pratiquement une épave. Et ne disposant pas de gros moyens pour en acheter un autre, le gouvernement avait décidé de le réhabiliter. L’avion a été réparé et servait de moyen de déplacement pour le Chef de l’Etat d’alors. Mais un jour, le Chef d’Etat-major des forces aériennes a informé le Conseil des ministres d’une opportunité d’acquisition d’un avion en Afrique du Sud. Le colonel Bertin Bada a été instruit pour présenter le projet en Conseil des ministres. Le Bénin devait échanger son ancien avion avec un autre de dernière génération, bien en forme, contre la somme d’environ 2,5 milliards de F Cfa. Au moins cinq pays africains étaient intéressés par cette offre tant l’avion était à la pointe des nouvelles technologies.
Le Colonel Bertin Bada a donc été autorisé par le Conseil des ministres à engager les négociations avec la partie sud-africaine, en collaboration avec l’ambassade du Bénin à Pretoria.
Il faut noter que les questions liées à l’avion présidentiel ont toujours été étudiées par des officiers du haut commandement militaire. Les négociations ont abouti et l’avion a été cédé au Bénin, en dépit des offres plus alléchantes faites par d’autres pays africains concurrents. Le dossier a été géré en toute transparence. Le Bénin a versé environ 500 millions F Cfa à l’opérateur sud-africain. Selon les accords, l’avion sera envoyé à Cotonou dans le cadre d’un vol inaugural. Le vol inaugural a été réalisé le 05 avril 2016, de Cotonou à Parakou.
Contrairement aux rumeurs et manipulations, l’avion présidentiel est bien immatriculé et ne souffre d’aucun problème de sécurité. Il ne reste qu’au Bénin de payer 2 milliards F Cfa pour finaliser la transaction. Mais le nouveau gouvernement et son Chef n’ont pas voulu payer le propriétaire sud-africain. Ce dernier a par conséquent demandé le renvoi de l’avion.
Mettre fin aux intoxications…
Le gouvernement doit cesser de distraire le peuple. Certaines déclarations publiques sont truffées d’inexactitudes. Le dossier du nouvel avion a été bel et bien piloté par le colonel Bertin Bada, ancien Chef d’Etat-major des forces aériennes et actuel directeur de cabinet militaire du président Patrice Talon. Et c’est parce que Talon lui fait confiance qu’il l’a nommé à ce poste stratégique. Il est donc évident que s’il doutait des clauses de l’acquisition de l’appareil, il ne le lui accorderait pas sa confiance. Les raisons de l’acharnement de la Rupture contre l’ancien régime sont donc ailleurs. Si le colonel Bertin Bada pouvait éclairer l’opinion sur le dossier, il l’aurait fait. Par ailleurs, le président Patrice Talon et le ministre des Transports, Hervé Hèhomey maitrisent tout le dossier. De sources renseignées, le président de la République a échangé sur le sujet avec le haut commandement militaire. Tout lui avait été expliqué dans les moindres détails. Pourquoi travaille-t-on alors à vilipender l’ancien régime? Pourquoi veut-on créer des problèmes là où il en existe pas? Pur acharnement. Les prochains éclaireront le peuple sur cette affaire qui n’en est vraiment pas une.
Mike MAHOUNA