S’il est un acte que plusieurs Béninois ont aussi salué à l’avènement du régime de Patrice Talon, c’est la mise à disposition à temps du public, du relevé du premier conseil des ministres. En effet, qu’il vous souvienne que juste après le succinct compte-rendu médiatique du ministre d’Etat, Secrétaire général à la présidence, Pascal Irenée Koupaki, le texte était disponible en intégralité et les medias, notamment la presse écrite, pouvaient s’en servir. Mais depuis ce mercredi 13 avril 2016, cette « innovation » n’a plus été rééditée. La célérité dans la livraison du communiqué du conseil des ministres a déserté le forum au point où nombre de citoyens se sont rendus compte que cette façon de rompre avec ce qui se passait n’était rien d’autre qu’un miroir aux alouettes. Le quatrième conclave gouvernemental va se tenir ce jour mais déjà avec le troisième c’est pratiquement une semaine après que le relevé a été rendu public alors que le second a été divulgué dans l’intervalle de 72 ou 96 heures soit trois à quatre jours plus tard. Pourquoi cet état de chose alors qu’on a démarré en trombe ? Le gouvernement de la Rupture ou du Nouveau départ est-il déjà essoufflé ? Les Béninois veulent avoir à temps l’intégralité du conseil des ministres pour mieux opiner sur certains sujets qui ne sont pas souvent annoncés ou détaillés par le Secrétaire général de la présidence de la République. C’est une préoccupation pour plusieurs concitoyens puisque selon eux, rien qu’en se référant au caractère crescendo dans le retard mis pour publier les communiqués, on pourrait se retrouver un jour à un mois voire plus, pour les prochains conseils des ministres. Le secrétariat général du gouvernement ou le gouvernement dans son ensemble doit en tenir compte.
Jacques BOCO