Digne héritier du trône du vénérable fondateur Otchoukpa, le nouveau roi de Sakété et de ses régions, Oba Adé Kpadawalé a été intronisé le week-end dernier. Ceci, à la faveur d’une cérémonie d’intronisation marquée par la présence des invités de marque, des têtes couronnées venus du Bénin, Nigéria, et autres royaumes de la sous-région. Elles étaient fières, ces populations locales de pouvoir disposer enfin d’une autorité traditionnelle. Oba Adé Kpadawalé qui signifie en langue Nagot « La couronne est enfin de retour au bercail » se justifie par le fait que depuis 1894, la région de Sakété n’a plus connu de roi. Ceci, après une succession de treize dépositaires sur le trône du vénérable et respectable fondateur oba Otchoukpa. Et pour cause, la longue et grande crise qui divisait les héritiers du trône. Ainsi, les grandes familles Adeoumi et Mounirou, très honorées, se sont acquittées d’un devoir de reconnaissance à l’endroit des autorités judiciaires de Porto-Novo pour la diligence dont elles ont fait preuve dans la résolution ladite crise. Elles ont témoigné également leur gratitude aux populations pour leurs marques de confiance. A l’état civil, Adeoumi Kiffouli, l’autorité traditionnelle a été donc installée dans ses attributs avec tous les honneurs dus à son rang. Les dignes populations de Sakété et régions disposent désormais d’un dépositaire légitime et légal de la tradition. Toute la région de Sakété se trouve pourvue d’un digne éclaireur, d’un véritable guide spirituel et d’une lanterne culturelle et cultuelle oint de tous les pouvoirs pour fédérer toutes les ardeurs aux fins d’asseoir l’autorité traditionnelle. Le développement intégral de Sakété et de ses régions, l’épanouissement des fils et filles descendants de l’aieul Oba Otchoukpa semblent désormais garantis. Cerise sur le gâteau, des engagements ont été pris par toutes les entités familiales pour faire allégeance au roi Adé Kpadawalé. “Kadé ô kpè lori ki bàta ô kpè lèssè“, littéralement, « Puisse la couronne durer une éternité sur la tête et les chaussures aux pieds» était sur toutes les lèvres.
Aziz BADAROU