Le bilan des 56 ans d’indépendance du Bénin n’est pas reluisant certes mais il faut garder espoir et faire en sorte que le «Nouveau départ» qu’a pris le pays en 2016 soit une vraie réussite. C’est ce que suggère Théophile Adéchola Abathan à travers son livre intitulé «Bénin 2016- le défi d’un nouveau départ» dont le lancement s’est tenu, vendredi 14 mai dernier à Cotonou.
«Déception à chaque fois obligeant à prendre un nouveau départ chaque 15 ans. Vraiment, il faut que nous puissions accomplir ce nouveau départ, que nous n’ayons pas à le reprendre». C’est là le cri de cœur empreint de souhait que lance Théophile Adéchola Abathan, inquiet des échecs sur lesquels achoppe souvent le Bénin dans sa marche vers le développement. A travers «Bénin 2016-le défi d’un nouveau départ» l’auteur interpelle et appelle chaque Béninois à assumer sa nationalité. «Être Béninois, dit-il, ce n’est pas une fatalité à subir, mais un défi à relever». Selon lui, cela est d’autant plus urgent qu’en dépit de ses atouts le Bénin est souvent à la traine, faute d’une gestion efficiente, judicieuse et axée sur les résultats. « Que ceux qui aujourd’hui tirent leur épingle du jeu, se demandent s’ils concourent ainsi à garantir un environnement paisible et durable, à leurs progénitures», postule-t-il. Quant à «ceux qui par contre à cause de leur engagement citoyen, sont victimes d’acharnement de tout genre en vue de les asphyxier coûte que coûte», ils «ne doivent jamais abandonner le combat», conseille l’auteur.
Selon Pierre Johnson, représentant du préfacier du livre, Pascal Irénée Koupaki, «Bénin 2016-le défi d’un nouveau départ», est «l’expression d’une crainte car de façon cyclique le Bénin est toujours en train de reprendre».
Réunion à tout prix
Raison pour laquelle le Nouveau départ, pense-t-il, doit tout mettre en œuvre pour réussir ses promesses afin de pallier l’éternel recommencement. Car, soutient Théophile Adéchola Abathan, aucun gouvernement n’est parti pour échouer. «Au départ, tout nouveau pouvoir pense assurer aux populations le bonheur», a-t-il noté. Les populations ne doivent pas cependant croiser les bras et attendre que la manne pleuve pour elles. L’échec vient parfois des populations elles-mêmes. «Le problème du Bénin, ce sont les Béninois qui exigent de l’argent avant de voter par exemple», déplore Pierre Johnson.
Déjà à partir de la couverture du livre se lit la crainte et l’espoir que les Béninois doivent maintenir toujours vifs.
En effet, on note une nuance des couleurs noir et blanc. Le noir illustre le chaos heureusement déjoué que les Béninois redoutaient et voyaient dans l’élection présidentielle de mars dernier. La lueur qu’exhale le blanc, symbolise l’espoir. Toujours sur la couverture, la carte du Bénin est caricaturée comme une main dont l’index est pointé vers le titre «Bénin 2016».Ce qui signifie, selon l’auteur du livre, que l’année 2016 vue de loin comme une année d’incertitude est finalement celle à partir de laquelle le souhait est que «nous entamions véritablement notre développement». Et c’est cela le Nouveau départ qui est indissociable de la Nouvelle conscience. «Il faut semer la graine de la Nouvelle conscience pour un Nouveau départ. Il n’y a qu’un seul Bénin, il n’y a que des Béninois, et seule notre indifférence condamnera la patrie à un échec», avertit Théophile Adéchola Abathan ■
Bonaventure AGBON (Stagiaires)