La capitale du Nigeria a abrité le 14 mai 2016 un sommet international sur la lutte contre la secte islamiste Boko Haram. Le sommet qui a réuni les chefs d'Etat du Bénin, du Niger, du Cameroun, du Tchad, du Sénégal, du Togo, et de la France a appelé la Communauté internationale à soutenir les efforts de la sous-région dans la lutte contre la secte islamiste qui se fait appeler depuis mars 2015, Etat islamique en Afrique de l'Ouest.
L'Armée nigériane est près de vaincre les insurgés, a expliqué le président hôte du sommet, Muhammadu Buhari qui met en avant le fait que Boko Haram ne contrôle plus aucune ville du pays. Cependant, la secte armée continue d'opérer par des attentats-suicides fréquents. C'est pourquoi, pour le président français, rapporte Rfi, les "résultats impressionnants" ne doivent pas voiler le fait que le groupe islamiste "reste une menace."
Le président de la République qui participait à sa première réunion internationale depuis sa prise de fonction, a su apprécier l'avancée dans la lutte conjointe contre Boko Haram. "J'ai eu l'occasion de mesurer le niveau d'engagement et de solidarité face au défi de l'insécurité et du terrorisme", a déclaré Patrice Talon.
La force multinationale mixte à laquelle le Bénin doit s'engager tarde à se mettre en action alors qu'elle était censée être opérationnelle en juillet 2015. Pour Patrice Talon, "au-delà du déploiement des forces de sécurité et de défense, il serait important et même préalable que le renseignement soit l'arme fatale contre le terrorisme et l'insécurité."
Et pour prévenir le mal, le président béninois insiste sur la lutte contre la pauvreté comme arme contre l'insécurité :
"La lutte contre la pauvreté doit se mener de pair avec la lutte contre l'insécurité et le terrorisme. Si nous parvenons, dans la sous-région, à travailler contre ce défi qui nous harcèle, le terrorisme, et en même temps contre la pauvreté et pour le développement, je crois que nous réussirons forcément à vaincre le sous-développement et de l'insécurité."
En prélude au sommet d'Abuja, le Conseil de sécurité de l'Onu, avait appelé à la mise en place d'une stratégie globalecontre Boko Haram, une stratégie consistant à mener, "dans le respect du droit international, des opérations de sécurité coordonnées et à renforcer l'action des civils afin d'améliorer la gouvernance et de promouvoir la croissance économique dans les zones touchées."
Vincent Agué