La procédure d’achat du nouvel avion présidentiel lancée par le régime de Yayi Boni n’aboutira pas.Le Conseil des ministres du mercredi 18 mai 2016 a renoncé à l’acquisition de cet appareil.
Le Conseil des ministres a rompu hier la procédure d’acquisition de l’avion présidentiel à polémiques. Il a pris cette décision, suite à la présentation du rapport de l’inspection de l’aéronef effectuée le 11 mai 2016 (la deuxième inspection) par une équipe conjointe de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) et des forces aériennes en présence du représentant et de l’équipe technique du propriétaire de l’aéronef. Selon le ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République, le Conseil des ministres s’est résolu à renoncer à cet achat au vu des constats faits. Dimanche dernier sur Canal 3 Bénin, le ministre des Transports Hervé Hèhomey précisait que l’inspection du mercredi dernier a révélé la non présence de documents essentiels dans l’avion. « Les officiers de l’armée de l’air qui s’occupent de l’appareil nous ont confiés que les documents sont à Johannesburg. Ils ont demandé que les experts de l’Anac se déplacent à Johannesburg pour aller vérifier les documents», avait-t-il informé. Hervé Hèhomey soulignait que ce sont des documents qui renseignent sur l’état d’entretien de l’appareil et l’effectivité de sa maintenance. «Le propriétaire de l’appareil n’a pas voulu mettre, avait-il martelé, à la disposition des autorités béninoises lesdits documents, parce que le Bénin n’avait pas encore payé la deuxième tranche qui devrait solder la transaction estimée à 4 millions de dollars américains… Cette deuxième tranche a été bloquée par le ministère des Finances qui attend les résultats de la vérification de la navigabilité de l’avion ». Le lundi, des sources proches du ministère des Transports avaient révélé le renvoi de l’aéronef à Johannesburg. Et hier, le Conseil des ministres a mis fin à la procédure d’acquisition du Boeing que certains proches du gouvernement défunt présentait comme une opportunité pour le Bénin.
Un plan spécial de sécurisation…
Selon le ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République,face aux recrudescences des actes de braquage dans plusieurs localités suite à la levée des postes de contrôle routier, le Conseil des ministres a mis en place un plan spécial de sécurisation.Il a annoncé que les forces de sécurité et de défense ont été instruites par le Conseil des ministres pour juguler la situation.
Annulation prochaine des ventes portant sur le domaine privé de l’Etat
Ce mercredi, le Conseil des ministresa également demandé l’annulation des ventes de certaines parcelles relevant du domaine privé de l’Etat. Le ministère des Finances a présenté une communication sur des ventes de gré à gré effectuées sur le domaine privé de l’Etat dans le 12ème arrondissement de Cotonou. Ce seraient des ventes réalisées en violation du code foncier. « Le Conseil a décidé de faire annuler lesdites ventes et a instruit le ministre de l’Economie des Finances à faire l’état des lieux du domaine privé de l’Etat et des collectivités territoriales », a indiqué Pascal Irénée Koupaki. Le ministre des Finances devra par ailleurs réaliser un audit sur les transactions foncières opérées sur le domaine privé de l’Etat et des collectivités territoriales depuis l’entrée en vigueur du code foncier et domanial en 2013.
La communication…
Une direction de communication a aussi été créée au cours du même Conseil. Cette grande direction qui aura ses bureaux à la Marina aura pour mission : la promotion de l’action publique de la présidence de la République, des ministères, des organismes et établissements publics. C’est dire que les cellules de communication des ministères disparaîtront. Il a aussi été créé une Agence de promotion des patrimoines et du développement touristique pour restructurer le sous-secteur culturel.Enfin, il a été demandé au ministre Alassane Séidou de faire le point sur l’état du secteur de la Santé. Ce sera un point global sur les équipements et infrastructures existants pour une vue exhaustive des besoins réels des acteurs du secteur.
A.S.