Les membres de la Société africaine de la chirurgie pédiatrique tiennent du 17 au 19 mai 2016 leur cinquième congrès à Cotonou. Il s’agit pour les spécialistes de la chirurgie pédiatrique d’échanger, discuter et partager des expériences sur la pratique de la pédiatrie chez les enfants. L’occasion pour le ministre de la santé, Dr Alassane Seidou de lancer un appel pour la préservation de la vie des enfants.
« La chirurgie pédiatrique d’Afrique, hier, aujourd’hui et demain ». C’est le thème du cinquième congrès de la Société africaine de chirurgie pédiatrique (Sacp) qui réunit à la salle polyvalente du palais des congrès de Cotonou les spécialistes de la pédiatrie venus de onze pays africains et de l’Europe. Les questions liées aux soins chirurgicaux à l’enfant, l’anesthésie et la réanimation pédiatrique, la coeliochirurgie pédiatrique, la chirurgie pédiatrique et les autres spécialités médicales et chirurgicales, l’infirmerie dans l’asepsie et l’organisation du bloc opératoire seront abordées au cours des présentes assises. Dans son intervention, le professeur Séraphin Gbénou a fait constater que l’enfance devrait être au cœur de la solidarité internationale. Pour la vice-présidente de la société africaine de la chirurgie pédiatrique, le professeur da Silva Anoah, il faut toujours déterminer le risque chirurgical et informer les parents du succès ou de l’échec de l’opération. Par ailleurs, elle reconnait que la médecine préventive est fondamentale et doit être développée dans les services de santé. Les objectifs de la Société africaine de la chirurgie pédiatrique, selon son président, le professeur Michel Fiogbé, sont entre autres, de contribuer au développement de la chirurgie pédiatrique, former et encourager la formation des chirurgiens pédiatres, apporter aux pouvoirs publics une contribution à la mise en œuvre d’une politique pertinente de soins. « La Sacp a quinze ans d’âge, dans un environnement technologique, socioéconomique qui s’est beaucoup modifié », a fait savoir le professeur Michel Fiogbé. « La qualité des soins est un concept d’actualité et une nécessité absolue pour l’atteinte des Objectifs de développement durable liés à la santé », déclare le ministre de la santé. Pour lui, l’amélioration des soins de santé ne sera possible que si des changements s’opèrent avec l’implication des acteurs du système de santé qui doivent être animés par les mêmes exigences de performance. Ce congrès est le signe que la Sacp adhère au programme « sécurité des patients » de l’Oms qui vise entre autre à relever deux défis mondiaux à savoir un soin propre est un soin plus sûr, une chirurgie plus sûre pour épargner des vies. Rappelons qu’au Bénin, la mortalité des moins de cinq ans est de 115 décès pour 1000 naissances.
Aziz BADAROU