Depuis quelques semaines, il a été procédé au lancement du dépôt des dossiers pour l’obtention des bourses et secours universitaires. Chose curieuse, le délai de clôture vient d’être prorogé pour une deuxième fois en raison des difficultés rencontrées par des étudiants lors du dépôt. Ainsi, bon nombre d’étudiants n’auraient toujours pas pu se conformer à la règle jusque-là. L’autre aspect qui inquiète plus d’un est le risque d’accident que courent au quotidien ces étudiants en voulant déposer lesdits dossiers. En effet, le siège de la Direction des bourses et secours universitaires (Dbsu) étant au bord de l’axe routier Calavi-Cotonou, la longue file que forment ces derniers devant la structure les expose à un grand danger. Il suffit juste d'une déviation involontaire d'un véhicule pour qu'un incident se produise. Au regard de cette souffrance de la communauté estudiantine au cours du dépôt (sous le soleil ou sous la pluie de peur de ne pas perdre leur place), sans oublier d'autres risques notamment l’absence et le retard au cours et aux examens, il importe de trouver une autre manière, une solution durable concernant le dépôt desdits dossiers tout en allégeant leurs peines. A cet effet, étant donné que nous sommes à l’ère du numérique, les dossiers peuvent être numérisés et envoyés par email à la cellule d'étude des dossiers à la Dbsu. Chaque étudiant pourra créer un email ou un compte sécurisé sur une plateforme qui sera créé par la Dbsu. Une plateforme dans laquelle tous les dossiers seront inscrits et enregistrés. Les informations pourraient être stockées sur un serveur à la Dbsu et peuvent être consultées facilement par l'équipe de gestion des bourses et secours universitaires. Ceci mettrait également les étudiants à l’abri des escroqueries dont ils sont généralement victimes de la part de leurs camarades. Ainsi, pour mieux faciliter le processus, la Dbsu pourrait créer des cellules de base de réception des dossiers au niveau de chaque entité (les Bue dûment enregistrés et sérieux peuvent servir de structure d'accueil des dossiers avec des cahiers de charges bien définis). On pourrait alors mettre sur pied un système automatisé reliant les informations entre le ministère de l'enseignement supérieur, l'office du Bac, la Dbsu et les différentes entités de l'Université d’Abomey-Calavi (Uac). Ceci permettrait le payement à temps des allocations universitaires aux étudiants. Toutefois, il urge que les responsables étudiants prennent le devant des choses afin de contraindre les autorités rectorales à leur donner gain de cause.
Aziz BADAROU