Après les premiers coups de gueule de quelques citoyens qui critiquent la composition de cette commission, la qualité des membres et leur nombre qu’ils estimaient pléthorique, on croyait que tout allait rentrer dans l’ordre mais il se fait qu’il y a toujours des mécontents.
Il y a toujours des insatisfaits ou des mécontents au sujet des réformes politiques ou institutionnelles en étude et on les retrouve dans les rangs des acteurs des médias, des partis politiques à l’exemple du Parti communiste du Bénin (PCB), l’association des anciens parlementaires par la voix de Karim Rafiatou et bien d’autres acteurs politiques ou de la société civile qui voient autrement la manière dont lesdites réformes doivent être conduites. Beaucoup tiennent à être représentés au sein de la commission pour apporter leur contribution aux travaux qui engagent la destinée du pays. Bien que les nouvelles autorités manifestent la volonté de prendre en compte leurs préoccupations, il n’est pas objectivement possible d’accepter que tous ceux qui estiment avoir une expérience ou une expertise au sujet de ces réformes, soient membres de cette commission. Il y a tout de même une ouverture, celle qui permet à tout citoyen d’envoyer par écrit à la commission, leur contribution ou leur avis sur les différentes questions en étude.
Ce qui pourrait encore rassurer ceux qui ont des griefs, c’est que les résultats des travaux de la commission, ne constituent pas la dernière étape de ce processus ou l’étape finale. Le travail devra se poursuivre à d’autres niveaux, on pense à l’Assemblée nationale et surtout l’étape du référendum et on pourrait dire pour le moment que le chemin est encore long. Ceux qui élèvent la voix, qui ont des préoccupations ou qui n’approuvent pas la manière dont cette commission à été mise sur pied ou les conditions dans lesquelles les travaux se déroulent, ont peut-être raison sur certains aspects. Mais il est toujours important de commencer dans l’espoir de parfaire ce qui est entamé. Il n’est pas nécessaire que tout le monde soit d’accord et que tous ceux qui ont une idée, fassent obligatoirement partie de la commission avant qu’elle ne réussisse sa mission. C’est vrai qu’il y a des personnalités qui ont une expérience passée qui sera très utile. Aux autres, il leur faut, malgré leur opinion ou position sur le projet, faire preuve de retenue, de tolérance et de concession pour permettre au processus d’aboutir. L’essentiel est que ces réformes se concrétisent dans l’intérêt supérieur de la nation.
Euloge R. GANDAHO/LE GRAND MATI