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Privatisation en vue de Bénin Télécoms Sa : La Cstb s’indigne et met en garde le gouvernement de Patrice Talon
Publié le lundi 23 mai 2016  |  La Presse du Jour
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© Autre presse par DR
Le directeur général de Bénin Télécoms SA, Djalil Assouma




La Cstb est très remontée contre la scission de Bénin Télécoms Sa et sur la privatisation des entités issues de cette mauvaise scission. Pour montrer son indignation, elle a organisé une conférence de presse le vendredi 20 mai 2016 à la Bourse du Travail, pour soutenir leurs camarades de cette société qui est en train de lutter pour que cette dernière ne soit privatisée. Elle a saisi l’occasion pour mettre en garde le gouvernement de patrice Talon.
La filialisation de Libercom, la scission de Bénin Télécoms infrastructures (Bti Sa) et Bénin Télécom service (Bts Sa) et la privatisation des entités qui en sont issues de cette mauvaise scission, voilà les questions qui ont été abordées au cours de cette conférence de presse. Parlant de la filialisation de Libercom, Paul Essè Iko a souligné qu’en dehors des luttes des travailleurs contre le bradage de Libercom Sa, la non déduction du capital de Bénin Télécoms Sa a été l’autre erreur qui montre le cordon ombilical entre Libercom Sa, et Btsa n’est jamais rompu. Mais ce qui est illogique dit-il, c’est l’absence de Btsa au conseil d’administration de Libercom Sa. De la mauvaise gestion, aux résultats toujours négatifs et les difficultés de fonctionnement prouvent qu’on ne peut laisser Libercom dans la dérive et dans le démuni total. Il est donc impératif selon Paul Essè Iko de dissoudre son conseil d’administration dont le mandat prend fin en juillet 2016, de maintenir Libercom comme la branche mobile de Bénin Télécom sa comme au auparavant, de faire un traitement égal du personnel en poste à Libercom et ceux des autres entités de Btsa. Abordant la question de scission de Bti Sa et Bts Sa, Paul Essè Iko a montré que depuis 2015, la séparation physique de Bti et de Bts a donc été consacrée dans une impréparation à nulle pareille. Selon lui, la privatisation de Btsa est la pire des solutions de relance de Btsa aujourd’hui. Il suffit de voir l’émiettement du domaine d’activités de Btsa pour s’en convaincre. Présent à cette conférence de presse, le secrétaire général du syndicat libre des travailleurs de Bénin télécoms Brice Asséréou s’est insurgé contre l’organisation d’un séminaire international en cours par les autorités de Libercom auquel leur syndicat n’est pas associé. « Nous devons être associés pour contribuer aux réformes », a dit Brice Asséréou.
Les propositions de la Cstb pour relancer Bt Sa
Pour un nouveau départ de Bt Sa, la Cstb propose la réunification de Bt Sa par la prise en compte d’un décret, la publication des résultats des audits avec la prise de mesures pour sanctionner ceux qui ont détourné le bien public. Une élection à la tête de Btsa serait la bienvenue sur la base de la production de sa capacité à atteindre des résultats dans des délais bien définis en accord avec les orientations du gouvernement d’un cadre ou d’un groupe de cadres, dont le leader a une expérience confirmée d’au moins 15 ans dans l’administration des entreprises publiques avec une lettre de mission bien définie et la possibilité de sa destitution par les travailleurs, s’il ne reste pas dans son programme d’action. La soustraction de Btsa du champ des marchés publics pour lui permettre d’agir avec célébrité dans un environnement concurrentiel, quitte à opérer des contrôles a posteriori et juger les dirigeants sur la base du niveau d’atteinte des objectifs et enfin financer les investissements et le développement de Bénin Télécoms par des partenaires publics et privés. Autres axes de réformes proposés par la Cstb est de faire l’audit de tous les contrats et licences signés avec les opérateurs, l’audit de l’autorité de régulation sur une période de 10 ans, la révision du mécanisme de nomination et de fonctionnement de l’autorité de régulation.

Boniface Kabla
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