Beaucoup s’impatientaient de voir les Directeurs généraux des sociétés d’Etat nommés par l’ancien président, Boni Yayi, demeurer à leur poste respectif après la chute du régime qu’ils ont défendu contre l’actuel. D’aucuns ont même pensé qu’ils devaient démissionner de leur poste en attendant que le nouveau régime ne le fasse. Ceux-là, depuis quelques jours, devraient se réjouir, puisque un à un, ces Directeurs généraux sont en train d’être remplacés.
La dernière victime s’appelle Naomi Azaria Hounhoui. Elle vient d’être suspendue de son poste de Directrice générale du Port de Cotonou par son ministre de tutelle, Hervé Hêhomey. Dans un autre arrêté, le ministre des travaux publics, des infrastructures et des transports a remplacé Naomi Azaria Hounhoui Mme Huguette Amélie Amoussou. Cette dernière devra assurer l’intérim du poste jusqu’à nouvelle décision. Mais, en tête de cette liste des limogeages, il y a la Directrice de la Direction des examens et concours. On pourrait dire qu’elle est la toute première victime du régime du Nouveau Départ. Elle a été remplacée par Cakpo Mahougnon. Après, c’est le tour du Directeur général de la Sonacop. Irénée Agossa, depuis quelques jours, a été contraint de rester chez lui parce que son bureau a été fermé et scellé pour, certainement, des besoins d’enquête sur sa gestion de la maison des carburants. Depuis la fin de la semaine dernière, ce sont les directeurs de la Sobemap et du Conseil national des chargeurs du Bénin (Cncb) qui ont été priés de céder leurs fauteuils à leurs adjoints. L’épée de Damoclès plane sur les têtes des autres Directeurs généraux des sociétés d’Etat. Ils subiront à coup sûr le même sort que les autres. Le régime du Nouveau Départ, sauf cataclysme, entend rebâtir le pays avec de nouveaux hommes et femmes résolument engagés dans les objectifs et la ligne tracée par le Chef de l’Etat, Patrice Athanase Guillaume Talon. Le conseil des ministres de demain pourrait bien sceller le sort de bien d’entre eux. Car, selon des sources, plusieurs nominations pourraient être prononcées demain dans plusieurs ministères. Petit à petit donc, le régime du Nouveau Départ s’installe avec ses » compétents » pour corriger les tares du régime du changement de Boni Yayi.
Grégoire Amangbégnon