Le Bénin a célébré hier dimanche 27 janvier 2013, la 60ème édition de la Journée Mondiale des Lépreux. Au plan national, les manifestations officielles se sont déroulées à Madjrè dans le Couffo. Dans les Départements de l’Atlantique et du Littoral, c’est le Centre de Traitement Anti Lèpre de Ouidah qui a encore servi de cadre aux manifestations départementales organisées sous la houlette du Secrétaire Général de la Préfecture de Cotonou, Basile Aya, représentant le Préfet Placide Azandé empêché.
Dans son discours de lancement officiel de la Journée, Basile Aya a fait observer que la Lèpre est une maladie grave et mutilante. « Pendant des décennies, cette redoutable maladie a soumis physiquement et moralement au supplice des milliers de familles de par le monde. Mais l’évolution de la médecine moderne avec l’avènement de la poly-chimiothérapie, cette maladie n’est plus une fatalité et se guérit même sans handicap lorsqu’elle est dépistée précocement. Grâce donc à cette poly-chimiothérapie, les effets pervers de cette maladie ont considérablement diminué au regard des chiffres avancés par la Dds », a-t-il expliqué.
Autrement dit, la Lèpre existe toujours au Bénin, mais elle ne constitue plus un problème de santé publique. Selon le Secrétaire Général de la Préfecture de Cotonou, cette évolution favorable de la situation actuelle est le fruit de plusieurs années de travail acharné de la lutte sans merci contre la maladie grâce à la volonté politique, à la détermination des agents de santé, à l’amour des religieux et au soutien indéfectible des partenaires techniques et financiers, en l’occurrence la Fondation Raoul Follereau. « Cette journée est l’unique occasion pour chacun et pour tous de manifester son amour et sa générosité à l’égard de nos frères et sœurs malades. Nous avons le devoir de sauvegarder les acquis de la lutte anti-lèpre en continuant de dépister et de prendre en charge à temps les quelques rares cas de la maladie qui persistent encore. A l’endroit des populations, je les exhorte à ne négliger aucune tache apparue sur la peau et à se faire consulter dans les centres de santé dès le moindre soupçon. Quant aux acteurs de la santé, je les encourage dans ce sacerdoce dans lequel ils se sont engagés afin que les malades puissent toujours bénéficier de leur assistance », a-t-il souligné. Basile Aya, au nom du Préfet Placide Azandé, a réitéré son engagement à soutenir de près ou de loin toutes les actions visant à réduire davantage l’incidence de la maladie dans les deux départements. Il a mis un accent particulier sur la réinsertion des malades. « Une fois guéris, ils ne sont plus contagieux et ne constituent aucune menace. Ils ont alors besoin de vivre et de s’épanouir comme nous. Aidons-les pour une bonne insertion sociale et œuvrons ensemble pour l’éradication totale de la Lèpre dans l’Atlantique et le Littoral », a-t-il indiqué.
Après les discours protocolaires, les malades ont reçu leurs cadeaux offerts par les donateurs : Lions Club International (Clubs des zones 331 et 352), femmes du christianisme céleste, l’épouse du maire de Ouidah qui a offert 50 pièces de tissus pour l’habillement des malades… Il s’agit des paquets de sucre, des sacs de riz et de maïs, des habits, des vivres frais, des œufs, des sardines et couscous, de l’huile d’arachide, des boites de tomate, du lait, des savons et autres dons.
Soulignons que les deux chargés de mission et les chefs services de la Préfecture de Cotonou, les membres de la Conférence administrative départementale (Cad) dont la Directrice départementale de la Santé, Dr Flore Viviane Aklassato, et consorts étaient tous de la partie. Sans oublier le deuxième adjoint au maire de Ouidah, représentant le maire Séverin Adjovi empêché, les malades venus de toutes les communes des deux départements et les donateurs à divers niveaux. La cérémonie a commencé par une messe dite à l’intention des malades.
