Après des reports, les députés ont fini par élire le deuxième secrétaire parlementaire du bureau de l’Assemblée nationale hier, mardi 24 mai 2016. Il s’agit de l’honorable Dakpè Sossou. C’est une deuxième victoire en l’espace de quelques jours au parlement dans le camp du président de la République, Patrice Talon.
Dakpè Sossou et Alexis Agbélessessi, deux honorables acquis à la cause du Chef de l’Etat occupent désormais des postes stratégiques à l’Assemblée nationale. Le premier a été élu hier, mardi 24 mai 2016, deuxième secrétaire parlementaire du bureau de l’Assemblée nationale. Il a remporté la bataille qui l’opposait à son collègue, Basile Ahossi (l’un des soutiens du candidat Lionel Zinsou aux dernières élections présidentielles), grâce aux voix de 58 députés contre 20. Le jeudi 12 mai dernier, c’est l’honorable Alexis Agbélessessi qui a démissionné de ce poste qui a été élu président de la commission des lois de l’Assemblée, en remplacement de Me Joseph Djogbénou nommé ministre de la justice dans le tout premier gouvernement du président Patrice Talon. Dakpè Sossou et Alexis Agbélessessi, faut-il le rappeler, sont deux hommes qui ont joué un rôle très important dans l’élection du candidat Talon. Membres de l’Alliance Forces démocratiques unies (Fdu), ils ont très tôt jeté leur dévolu sur le candidat Patrice Talon pendant que certains de leurs camarades de la même Alliance ont opté pour d’autres candidats. Dans le Mono et le Couffo, leurs charismes ont pesé très lourds au niveau des populations. A Lokossa par exemple où il a été maire, Dakpè Sossou a ratissé très large pour le candidat Talon. Autrement, pendant que très peu de Béninois voyaient Talon remporter les élections présidentielles de mars 2016, eux ils y ont cru dès le départ et ont œuvré pour qu’il en soit ainsi. Le résultat final leur a donné raison. A l’Assemblée nationale, contrairement aux batailles serrées prédites, c’est haut les mains qu’ils ont gagné leurs nouveaux postes au parlement. Rappelons que l’honorable Agbélessessi a fait le plein des voix (17/17) dans son élection à la tête de la commission des lois. Une commission dans laquelle siège un autre « taloniste », Orden Alladatin, suppléant de Me Djogbénou, nouveau ministre de la justice. Ces verdicts, à n’en point douter, montrent clairement que les députés, dans leur majorité, ont basculé du côté de la rupture menée par le Chef de l’Etat. Un bon présage pour le nouveau régime qui sera caractérisé, selon le président de la République, par d’importantes réformes constitutionnelles et institutionnelles. Pour se faire, il fallait que le camp du régime en place ne perde pas la commission des lois que présidait Me Joseph Djogbénou. Mieux, la présence d’un de ses hommes de confiance comme Dakpè Sossou dans le bureau de l’Assemblée nationale n’est pas à négliger. L’Assemblée nationale étant le haut lieu de la politique, avoir ses hommes à des postes stratégiques peut être d’une grande importance.
Jean-Marie Sèdolo