Par : Is-Deen O. TIDJANI
Du mercredi 6 avril 2016 à ce jour mercredi 25 mai 2016, cela a fait exactement 50 jours que le gouvernement du Président Patrice Talon est aux commandes. C’est donc l’heure du bilan des 50 premiers du nouveau départ. Quand on jette un œil dans le rétroviseur, on constate aisément que ces 50 premiers jours ont beaucoup plus été mis à profit par le gouvernement pour faire un état des lieux après un changement de régime. Dans la mise en forme de cet état des lieux, plusieurs décisions du gouvernement défunt ont été remises en cause par le nouveau régime. C’est le cas lors du tout premier conseil des ministres du gouvernement où plusieurs décrets de promulgation, ou de nomination de certains cadres à l’extérieur ont été suspendus. On se souvient du décret n° 2016-024 du 11 Février 2016 (concernant les avantages des DC et SG des ministères ainsi que leurs adjoints) ; du décret d’application de la loi n° 2015-20 du 19 juin 2015 portant statut spécial des personnels des forces de sécurité publiques et assimilées.
Dans la même vague, plusieurs cadres de l’administration béninoise et surtout des responsables des offices d’état ont été très rapidement mis à l’écart. C’est le cas des DC, DAC, Directeur techniques, de la DEC, des DG/ANAC, SONACOP, SOBEMAP, CNCB, PAC, ORTB-TV, Eaux et Forêts, ONAB, CENAGREF, etc… qui ont été suspendus de leur poste respectif soit parce qu’étant déjà frappés par l’âge de la retraite, soit par disposition spéciale et mesure conservatoire.
L’autre constat qui a été aussi fait pendant les 50 premiers jours d’exercice sous la Rupture, est que le gouvernement du Président Patrice Talon est revenu plusieurs fois sur des décisions (mesures draconiennes) prises en conseil des ministres. C’est le cas de la mesure de suspension des exportations du bois, ainsi que les agréments d’exploitation des produits forestiers, et de la suppression des contrôles routiers, etc…, qui ont été levées dès que les effets boomerang ont commencé par se faire enregistrés au quotidien dans le pays.
Mais au-delà de ces »ratés », il convient aussi de souligner que le gouvernement de la rupture a remis au gout du jour (relancé), plusieurs projets ou accords entre-temps annulés par le régime défunt. C’est le cas de la suspension des réquisitions des usines d’égrenage de Coton, avec instruction du ministre de l’Agriculture au directeur général de la Sonapra aux fins de régler les redevances de réquisition, conformément au décret n°2014-533 du 25 août 2014 portant réquisition des usines de la société pour le Développement du Coton (SODECO).
Il a été aussi noté la mise sur pieds de plusieurs commissions chargés de connaître des dossiers urgents ou de procéder à des réformes futurs.