La ville de Cotonou a enregistré de nouveau, un braquage qui s’est produit dans l’après-midi du mercredi 25 mai dans le quartier Missèbo. Le drame selon les témoignages a fait quatre victimes dont un blessé grave décédé aux dernières nouvelles et trois autres blessés encore vivants. Une grosse somme a été emportée.
Avant dernière rue à gauche précédant le carrefour St Michel en faisant dos à l’église Notre Dame des Apôtres. Attroupements de zemidjan et de curieux dans la rue. Des policiers patrouillent. Mais les braqueurs étaient déjà partis.
Selon le témoignage d’un conducteur de taxi-moto, le gang faisait le guet et surveillait la voie pour ses co-équipiers qui opéraient dans la rue. L’un d’entre eux, dit-il, a fait coucher sa moto, s’est avancé dans la boutique avant d'en ressortir. «Faisait-il la pagaille, s’amusait-il ou à quel jeu jouait-il», raconte le conducteur de taxi-moto. Il a également avoué que plusieurs de ses collègues conducteurs sont allés informer les agents de police qui étaient à deux pas de là, au carrefour St Michel sans aucune prompte réaction de leur part. Pendant ce temps, il y avait beaucoup de monde au bord de la rue côté Avenue Steinmetz. «C’est lorsqu’il a tiré en l’air que les gens se sont dispersés», raconte-t-il. Et peu de temps après, précise le conducteur, les braqueurs ont enfourché deux motos et ont quitté les lieux.
Selon le témoin, les braqueurs auraient opéré pendant plus de 35 mn sans aucune réaction et ont pu se retirer sans inquiétudes.
«Les policiers n’ont qu’à rentrer chez eux ; ils ne font rien sur le terrain ; ils préfèrent s’en prendre aux zémidjan au lieu de bien faire leur travail », déclare très fâché, Basile Gnonlonfoun, un agent de santé rencontré sur les lieux. Edmond Savi, un aviculteur qui était également dans la rue, au moment des faits, suggère au chef de l’Etat de prendre des mesures sincères. Car, affirme-t-il, le Bénin est un pays de paix et qui en a besoin pour son développement.
Quant à Cyprien Danton, l’une des victimes, il a confié qu’il a pris un client et que c’est en rentrant dans la rue qu’il a été informé qu’il y avait braquage. Entre temps, il a marqué un arrêt pour se mettre à l’abri. En ce moment, quelqu’un faisait des tours ; il était armé. Puis, il a commencé à tirer et les populations criaient ; pendant plus d’une heure de temps. «Les balles ont percuté un véhicule et j’en ai reçu au visage ; c’est ce qui m’a blessé. Vraiment, c’est triste et déplorable, il n’y a pas de sécurité au Bénin. Les policiers préfèrent arrêter et brimer les zemidjan. Voilà leur spécialité au Commissariat Dantokpa», a-t-il déploré, demandant au chef de l’Etat de reprendre la sécurité en main.
Au nombre de trois ou quatre sans plus de précision, les braqueurs auraient emporté une grosse somme dont le montant n’est pas connu.