L’Agence française de développement (AFD) et la Société générale Bénin (SGB) renforcent leur partenariat pour soutenir les investissements privés dédiés aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique de même que la SGB et Proparco pour le développement des activités bancaires au Bénin. C’était jeudi 26 mai, à Cotonou, au cours d’une signature de convention de financement entre la directrice de l’AFD Bénin et le directeur général de la SGB, puis entre la SGB et Proparco, la branche qui finance le secteur privé de l’AFD.
Trois millions d’euros soit environ un milliard 800 millions de francs CFA pour soutenir les investissements privés dédiés aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique. C’est le montant de la convention de financement qui a fait l’objet d’une signature entre l’Agence française de développement et la Société générale Bénin (SGB) dans le cadre du projet Sunref ce jeudi.
Le projet Sunref de l’Afrique de l’Ouest est le label «finance verte» de l’Agence française de développement pour une approche intégrée. Les crédits destinés à financer ce projet sont mis à la disposition des banques partenaires du secteur privé pour financer une croissance verte. C’est ce qui explique la signature de la convention entre l’AFD et la SGB dans le cadre de ce projet.
A la cérémonie de signature hier, la directrice de l’AFD Catherine Bonnaud a rappelé que Sunref, le label finance verte de l’AFD a pour objectif de faciliter l’accès à une énergie durable et abordable, garante du développement d’une économie sobre en carbone et contribuant à l’atténuation des causes du changement climatique. Les secteurs prioritaires du projet sont les l’industries (agro-alimentaire manufacturière, bâtiment) et les services (tourisme, transports).
Cette offre innovante, selon Catherine Bonnaud, donne l’opportunité aux entreprises identifiées d’acquérir des équipements de meilleure qualité, de faire des économies et d’accroître leur compétitivité grâce à une meilleure gestion de l'énergie.
Le projet Sunref vise à développer le marché des énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest en agissant tant sur la demande que sur l’offre de financement afin de faciliter l’accès des entreprises aux crédits bancaires tout en renforçant les capacités des acteurs.
La convention Proparco-SGB
Le directeur général de la SGB Laurent Morteuil a souligné que les projets qui seront retenus par sa banque pourront bénéficier des avantages offerts par Sunref pour faciliter l’accès à de nouvelles technologies à moindre coût et surtout le recours à des solutions plus respectueuses de l’environnement et moins nocives.
Quant à la convention de prêt entre Proparco et la SGB, le montant est de 15 millions d’euros soit environ 9 milliards de francs CFA. Elle permettra à la SGB de renforcer ses ressources à long terme et de soutenir le développement de son activité. Acteur de la consolidation bancaire, Proparco, selon son représentant pour l’Afrique de l’Ouest Laurent Farge, permettra ainsi à la SGB de renforcer ses capacités d’intervention et son rôle dans le développement du tissu économique local.
Cette opération, selon la directrice de l’AFD, s’inscrit dans la continuité de l’action de son institution dont Proparco est une filiale, qui a mobilisé auprès de la SGB son mécanisme de garantie de ARZ (un outil de partage de risque qui s’adresse aux institutions financières pour couvrir leur « risque PME »), et sa ligne de crédit Sunref. Ce qui participe plus largement au renforcement de la collaboration avec le groupe SGB dans l’appui à ses filiales africaines.
Très fier de cette convention de prêt, le directeur général de la SGB estime que cette transaction intervient dans un contexte où la banque anticipe sur des développements de nouveaux segments de marché notamment dans la filière agricole et envisage d’étendre ses activités à d’autres pays de la région comme le Togo où elle a ouvert récemment une succursale. Ainsi, aux côtés des autres acteurs du marché, la SGB entend participer au développement économique de la région en pénétrant des cibles et des segments jusque-là très peu intégrés au système bancaire. ?
Bruno SEWADE