Les députés ne sont pas d’accord avec la décision du Conseil des ministres qui leur interdit d’une part, l’utilisation des gyrophares et leur demande d’autre part, de congédier leurs gardes corps policiers et gendarmes au profit des militaires exclusivement réservés désormais pour cet exercice
En exécution de la décision du gouvernement, le commandant militaire de l’Assemblée nationale a saisi les députés concernés et les invite à se mettre en règle au plus tard mardi 31 mai prochain. La question a été soulevée par le député Jean-Marie Allagbé au détour de la séance plénière du jeudi 26 mai.
La réaction du président de l’Assemblée nationale a été on ne peut plus claire sur le problème. Pour Me Adrien Houngbédji, le Parlement est une institution souveraine qui n’a d’ordre à recevoir de qui que ce soit. Il bénéficie de l’autonomie totale de fonctionnement et de gestion. Par conséquent, les députés sont libres de prendre qui ils veulent parmi les policiers, les gendarmes et les militaires comme gardes corps pour assurer leur sécurité. C’est ce qui se fait partout ailleurs, explique le président de l’Assemblée nationale.
Pour cela, Me Adrien Houngbédji a suggéré à ses collègues de débattre très prochainement de façon sérieuse et responsable de cette question. Et ceci, afin de permettre au Parlement d’adopter une réponse qui sera considérée comme position des députés par rapport à la question. Laquelle réponse sera envoyée au chef de l’Etat. La proposition de débat du président de l’Assemblée nationale a été acceptée par les députés visiblement très remontés contre cette décision du gouvernement?
Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau