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Après un post dénonçant des nominations à la magistrature : Le SG Michel Adjaka sous menace
Publié le samedi 28 mai 2016  |  Matin libre
Michel
© Autre presse par DR
Michel Adjaka, magistrat et président de l`Unamab




Le secrétaire général de l’Union nationale des magistrats du Bénin (UNAMAB) est en danger de mort. Et pour cause, juste après un poste mal apprécié par certains de ses pairs en mal de promotion, il aurait été pris à partie. Avec le nouveau départ, désormais, c’est la psychose générale dans le rang des magistrats.

« Certaines nominations faites par le gouvernement de la rupture dans le secteur judiciaire insultent la morale et n’incitent pas à la vertu. On ne peut pas prôner et promettre au peuple la rupture et s’empresser de recycler des magistrats sanctionnés par le Conseil supérieur de la magistrature dans des dossiers criminels comme AMANI TIDJANI pour corruption et Severin COOVI, pour défaut de compte rendu. La magistrature n’est pas un capharnaüm, elle mérite mieux . C’est la substance de ce que le secrétaire général de l’Union nationale des magistrats a posté hier en fi n de matinée. Il sonnait 11h. Ce texte a fait le tour des réseaux sociaux. Surtout que c’est le tout premier d’un certain Michel Adjaka qui attaquait le nouveau pouvoir en place. Il n’en fallait pas plus pour que des individus mal identifi és, mais qui seraient connus dans le secteur de la justice, se rendent dans la soirée de la même journée du poste, c’est-à-dire jeudi 26 mai 2016, au bureau du secrétaire général de l’Unamab. Ceci, pour aller régler des comptes à l’auteur dudit poste.

Ainsi, dans la soirée d’hier jeudi, alors que le magistrat Michel Adjaka s’y attendait le moins, des individus sans foi ni loi, mais qui seraient connus dans la maison Justice, l’ont surpris dans son bureau pour lui régler des comptes. Des individus ayant vécu la scène l’ont confi rmée. Nous avons alors appelé la principale victime, le magistrat Michel Adjaka pour en avoir le cœur net. Pour toute réponse, en dépit de notre insistance, le magistrat a consisté à dire : « …Je n’en suis pas au courant . Le syndicaliste n’a pas daigné dire « c’est faux » ou autre verbiage. Nous avons fait le point à notre source qui a alors précisé que le procureur a été porté au courant de cette malencontreuse affaire par un des « vandales ». Nous nous sommes alors référé au procureur pour la manifestation de la vérité. « Je n’ai été offi ciellement saisi d’aucun dossier dans ce sens », a confi é Mardochée Kilanyossi. Dans ce précieux mois de mai consacré à la célébration de la journée internationale de la liberté de presse avec comme thème l’accès à l’information, doit–on conclure que le Bénin a encore du chemin à faire pour l’accès des journalistes à l’information ? Surtout lorsqu’on sait que ce sont des magistrats, chargés pourtant de l’application de la loi, qui refusent l’accès aux sources d’information aux journalistes ?

Si l’information est fausse, pourquoi la principale victime ne l’avoue pas et préfère dire qu’elle n’est pas au courant ? Quid du procureur de la République qui dit qu’il n’est pas offi ciellement saisi ? Est-ce à dire qu’il a été approché par ses pairs, mais qu’il n’a reçu la moindre procédure dans ce sens ?

Dans la constitution du cabinet du ministère en charge de la justice, et même dans les nominations tant à la cour d’appel de Cotonou qu’à la Cour suprême, le nouveau pouvoir a-t-il fait appel à des magistrats trempés dans les dossiers AMANI TIDJANI et Severin COOVI ? On y reviendra.

Franck Kpochémè
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